La délégation nigériane à la COP28 suscite la colère et la frustration de l’ancien gouverneur de l’État d’Anambra, Peter Obi. Dans une série de tweets, il a dénoncé le fait que le Nigeria a envoyé 1411 membres à la conférence, soit le même nombre que la Chine, un pays sept fois plus peuplé et disposant d’un budget bien supérieur.
Peter Obi soulève une ironie cruelle en félicitant le Nigeria pour avoir accompli l’exploit d’égaler le nombre de délégués chinois, alors même que la Chine dispose d’un budget de 4 billions de dollars, soit environ 2860 dollars par personne, tandis que le budget du Nigeria s’élève à environ 33 milliards de dollars, soit seulement 165 dollars par personne.
Il est important de souligner que la Chine jouit d’un indice de développement humain (IDH) élevé, se classant 79ème sur 191 pays, tandis que le Nigeria est loin derrière, occupant le 163ème rang.
Mais le plus préoccupant pour Peter Obi est la composition de la délégation nigériane. Il affirme que la plupart des participants sont des fonctionnaires sans lien réel avec les enjeux climatiques, et que beaucoup d’entre eux sont des proches et des amis des hauts responsables gouvernementaux. Cette délégation pantagruélique est financée par le contribuable, alors même que de nombreux Nigérians peinent à subvenir à leurs besoins fondamentaux en raison de difficiles conditions économiques.
L’ancien gouverneur appelle à un changement de mentalité et à une réduction des dépenses publiques. Il estime qu’il est temps de délaisser les cérémonies inutiles et le spectacle, et de se concentrer sur l’efficacité et la réduction de la pauvreté. Il encourage le Nigeria à suivre l’exemple de la Chine en termes de productivité et de lutte contre la pauvreté.
En conclusion, Peter Obi exprime sa frustration face à la délégation nigériane à la COP28 et souligne l’importance de réduire les dépenses et d’investir dans des secteurs prioritaires. Il appelle à une nouvelle gouvernance axée sur la nécessité et invite le pays à se concentrer sur la construction d’un Nigeria nouveau, où le gaspillage sera banni et la productivité encouragée.