En 2022, la République Démocratique du Congo a lancé un appel d’offres dans le secteur des hydrocarbures, concernant notamment 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers. Cette initiative visait à dynamiser l’économie du pays et à générer des emplois à travers l’exploitation du pétrole et du gaz. Cependant, malgré ces objectifs louables, un rapport de la coalition « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV) pointe du doigt plusieurs risques et irrégularités dans le processus.
Selon le CNPAV, cet appel d’offres présente des lacunes en termes de transparence, de redevabilité, de données fiables, de respect des procédures légales et de clarté concernant les critères de sélection des entreprises candidates. Ces manquements pourraient, selon l’organisation, conduire la RDC à s’endetter davantage au lieu de maximiser les recettes issues de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières du pays.
De plus, le CNPAV met en garde contre les risques liés au choix de continuer à investir massivement dans les énergies fossiles alors que le monde s’oriente de plus en plus vers les énergies renouvelables. En effet, les récentes orientations internationales en matière de transition énergétique mettent en lumière la nécessité de repenser notre modèle énergétique pour limiter les effets néfastes du changement climatique.
Ainsi, la RDC se retrouve à un carrefour critique où elle doit décider si elle persiste dans sa volonté de développer de nouveaux champs pétroliers, une stratégie de plus en plus délaissée à l’échelle mondiale, ou si elle s’engage résolument dans la transition vers des énergies plus durables et respectueuses de l’environnement. Les experts soulignent que cet appel d’offres intervient dans un contexte international où de nombreux acteurs financiers se détournent des projets pétroliers au profit des énergies propres.
Ainsi, il est impératif pour le gouvernement congolais de réévaluer sa stratégie énergétique et d’adopter une approche plus progressive et durable. Plutôt que de promettre des retombées mirifiques à court terme, il serait préférable de sensibiliser la population aux enjeux de la transition énergétique et de promouvoir les investissements dans les énergies renouvelables pour assurer un avenir plus prometteur et plus respectueux de l’environnement pour les futures générations.
En conclusion, cet appel d’offres dans le secteur des hydrocarbures en RDC soulève des interrogations légitimes quant à la pertinence de continuer à investir massivement dans les énergies fossiles. Il est essentiel d’adopter une approche responsable et tournée vers l’avenir pour garantir un développement durable et pérenne du pays.