Fatshimetrie a récemment rapporté une nouvelle qui secoue les relations diplomatiques en Afrique centrale. En effet, un accord historique a été signé le 19 février 2024 entre l’Union Européenne et le Rwanda, visant à favoriser l’exploitation des minerais par le Rwanda. Cet accord vise à garantir un approvisionnement durable en matières premières critiques, mais a immédiatement suscité une vive réaction de la part de la République Démocratique du Congo (RDC). Les tensions entre les deux pays étaient déjà exacerbées en raison des allégations de soutien du Rwanda à la rébellion du M23.
Le président congolais Félix Tshisekedi a vivement critiqué cet accord, le qualifiant de « complicité avec un agresseur » et accusant le Rwanda de bénéficier du pillage des ressources de la RDC. Ses déclarations ont jeté de l’huile sur le feu, alimentant des craintes d’escalade dans la région. Pour sa part, l’ambassadeur de l’UE en RDC, Nicolas Berlanga Martinez, a tenté de calmer le jeu en soulignant les efforts pour garantir que les bénéfices de cet accord puissent également profiter à la RDC.
Dans une tentative de réconciliation, des propositions ont été avancées pour renforcer la traçabilité des minerais et garantir une gestion plus transparente des ressources naturelles. Le vice-premier ministre congolais, Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, a évoqué des démarches diplomatiques en cours pour renforcer la confiance entre l’UE et la RDC, notamment en proposant la mise en place d’un comité conjoint UE-RDC dédié à la question de la traçabilité des minerais.
Ces initiatives soulignent l’importance de trouver un équilibre entre l’exploitation des ressources naturelles et la garantie de la paix et du développement économique dans la région. En impliquant d’autres partenaires internationaux tels que les États-Unis, la Belgique et d’autres acteurs clés, il est possible de créer un dialogue plus riche et constructif pour résoudre les tensions existantes et favoriser une coopération plus équitable.
En conclusion, cet accord entre l’UE et le Rwanda marque un tournant crucial dans les relations régionales en Afrique centrale. Il reste désormais à voir dans quelle mesure les actions entreprises par les différentes parties permettront de restaurer la confiance et de jeter les bases d’une coopération plus solide et transparente dans la gestion des ressources minérales.