Depuis les dernières années, un rapport troublant sur les dépenses du Parlement congolais a suscité l’indignation et le questionnement au sein de la population. Entre 2021 et 2023, les chiffres dévoilés ont mis en lumière une réalité financière alarmante : 1,1 milliards de USD dépensés, avec une répartition inégale entre l’Assemblée nationale et le Sénat.
Ce rapport, intitulé « Le biface du Parlement congolais : Un contrôleur à contrôler », soulève des questions cruciales sur la gestion budgétaire des deux chambres du Parlement. Des chiffres accablants révèlent un dépassement de 298,9 millions de USD, mettant en évidence le caractère budgétivore de ces institutions.
Les détails spécifiques des dépenses sont tout aussi troublants. L’Assemblée nationale, sous la direction de Christophe Mboso, a dépensé 90,2 millions USD, dont 4,5 millions prévus pour l’acquisition de 26 bus. Toutefois, l’usage de ces fonds a soulevé des inquiétudes, notamment en raison du recrutement massif et abusif du personnel, dépassant largement les limites fixées par les textes réglementaires.
Valéry Madianga, coordonnateur du Centre de recherche en finances publiques et développement local, déclare avoir effectué une compilation minutieuse de près de 500 documents, en plus d’entretiens avec le personnel administratif et les assistants parlementaires. Malheureusement, malgré leurs démarches, aucune réponse des chambres du Parlement n’a été obtenue.
Face à cette situation préoccupante, le CREFDL recommande une action ferme de l’Inspection générale des finances et de la Cour des comptes. Une mission mixte d’enquête est jugée impérative pour clarifier ces dépenses excessives et garantir une gouvernance responsable au sein du Parlement congolais.
Ces révélations mettent en lumière l’importance cruciale de la transparence dans la gestion des fonds publics et soulignent la nécessité d’une surveillance rigoureuse pour éviter tout abus. Il est essentiel que les institutions publiques soient tenues responsables de leurs actions et que des mesures concrètes soient prises pour garantir une gestion financière éthique et efficace. Seul un contrôle strict et une reddition de comptes transparente permettront de restaurer la confiance de la population dans ses représentants élus.
Face à ces enjeux majeurs, il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour assurer une gouvernance financière responsable et transparente au sein du Parlement congolais. En garantissant une utilisation judicieuse des fonds publics et en veillant à ce que chaque dollar dépensé serve véritablement l’intérêt général, nous pourrons bâtir une société plus juste et équitable pour tous.