Un jour sombre pour les populations déplacées de Goma

Fatshimétrie

La situation humanitaire autour de Goma, dans la région de l’est de la République démocratique du Congo, a été une nouvelle fois le théâtre de violences tragiques. Le 3 mai 2019 restera gravé dans les mémoires pour les bombardements meurtriers qui ont frappé les sites de personnes déplacées, provoquant la mort de 18 personnes et blessant 32 autres, essentiellement des femmes et des enfants.

Ces attaques à la périphérie de Goma, sur les sites de déplacés de Mugunga et Lac Vert, le long de l’axe Goma-Sake, ont suscité l’effroi et la consternation. Alors que ces civils cherchaient un refuge loin des affrontements entre les forces armées congolaises et les groupes rebelles, ils ont été une nouvelle fois pris pour cible, victimes de ces bombardements aveugles.

Les conséquences de ces violences ont été dévastatrices. La suspension des activités humanitaires suite à ces attaques a créé un sentiment d’urgence pour venir en aide aux victimes et offrir un soutien indispensable aux populations déplacées déjà fragilisées par les violences et les déplacements forcés. La réaction rapide du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) pour la reprise des activités humanitaires a été un premier pas crucial.

Cependant, la violence n’a pas épargné les déplacés, une femme ayant été tuée par une balle perdue lors de la dispersion par la police d’une manifestation de déplacés le jour même des bombardements. Ces événements ont souligné l’urgence d’une réponse humanitaire coordonnée et efficace pour protéger les civils en situation de vulnérabilité et assurer leur sécurité et leur dignité.

Les autorités provinciales ont confirmé un bilan de lourd pertes humaines, témoignant de l’ampleur des dégâts causés par ces attaques. Il est impératif que la lumière soit faite sur ces événements, que les responsables de ces actes criminels soient identifiés et traduits en justice, et que des mesures concrètes soient prises pour protéger les populations civiles et garantir leur sécurité.

En ces temps de tragédie et de souffrance, la solidarité et l’humanité doivent guider nos actions pour soutenir et protéger les personnes les plus vulnérables et fragiles. Il est de notre devoir collectif de condamner toute forme de violence contre les civils et de tout mettre en œuvre pour prévenir de telles tragédies à l’avenir.

Ensemble, nous devons œuvrer pour un avenir où la paix, la sécurité et la dignité de chaque individu sont respectées et protégées. Le 3 mai restera gravé dans nos mémoires comme une journée sombre, mais il doit également être un rappel de notre responsabilité collective envers nos frères et sœurs en détresse.