Au cœur de la tragique actualité qui secoue la République Démocratique du Congo réside le souvenir brûlant de Rossy Mukendi, dont le décès brutal a ravivé les plaies ouvertes de la lutte pour la démocratie dans le pays. Son destin funeste, aux côtés d’autres héros tombés tels que Thérèse Kapangala et Armand Tungulu, met en lumière les périls auxquels sont confrontés ceux qui osent s’opposer aux régimes autoritaires.
Le retournement surprenant de certains acteurs politiques, jadis fervents défenseurs de la liberté, vers des postures plus ambiguës, pose une question cruciale : comment l’attrait du pouvoir peut-il infiltrer et corrompre les idéaux les plus nobles? Est-ce par oubli des sacrifices passés ou par une soif dévorante de domination? La trahison des valeurs démocratiques au profit de la quête du pouvoir absolu constitue une menace grave pour la stabilité et l’avenir de la nation congolaise.
La dénonciation du « complot du régime contre la république » par le président Jean-Marc Kabund-a-Kabund résonne comme un avertissement sinistre contre les dérives autoritaires qui pourraient saboter les acquis obtenus au prix de lourd tribut. Face à ces loups politiques revêtant les oripeaux de la démocratie pour mieux bafouer l’état de droit, il incombe au peuple congolais de rester vigilant et de défendre intrépidement les idéaux pour lesquels tant de vies ont été sacrifiées.
L’histoire mouvementée de la RDC, jalonnée de luttes héroïques et de souffrances, résonne comme un rappel à la vigilance et à la mémoire collective. Oublier les sacrifices consentis par ceux qui ont lutté pour la liberté, c’est risquer de répéter les erreurs du passé et de condamner la nation à un nouveau cycle de chaos et de répression. Ne laissons pas l’ombre des héros comme Rossy Mukendi s’effacer dans l’oubli, mais honorons leur mémoire en défendant sans relâche l’aspiration profonde du peuple congolais pour une société juste et démocratique.