Au cœur de la Tshopo, la tension monte entre les communautés Mbole et Lengola, laissant derrière elles un sillage de violence et de deuil. En l’espace de trois jours seulement, au moins six personnes ont été victimes d’attaques meurtrières, jetant ainsi une ombre sombre sur la commune de Lubunga. Cette spirale de violence interpelle non seulement les autorités locales mais aussi la société dans son ensemble.
Face à cette situation dramatique, des femmes se sont réunies dans la ville de Kisangani pour un séminaire sur la gestion pacifique des conflits. Indignées par la succession des actes criminels, elles ont exprimé leur profonde consternation dans une lettre ouverte adressée au Président Félix Tshisekedi. Ce geste courageux témoigne de leur volonté de voir cesser les violences et de restaurer la paix dans la région.
Les témoignages des habitants déplacés sont bouleversants. Plus de 18 000 personnes ont dû fuir leur foyer, laissant derrière elles leurs racines et leurs biens, pour se réfugier à Kisangani. Certaines familles d’accueil ont ouvert leurs portes, mais la situation humanitaire demeure préoccupante. En plus des déplacements massifs, le bilan humain est lourd, avec au moins 500 personnes ayant perdu la vie dans ces affrontements.
Les femmes de la Tshopo pointent du doigt le ministre de l’Intérieur, l’accusant de ne pas informer correctement les autorités supérieures sur la gravité de la situation. Elles en appellent directement au Président, en tant que garant de la nation, pour mettre fin à cette violence insensée. Leur appel est clair : il est temps d’agir, de faire la lumière sur ces événements tragiques et de traduire en justice les responsables de ces actes odieux.
Dans cette lettre ouverte, les femmes de la Tshopo demandent des mesures concrètes, telles que la suspension des activités de la société Cap-Congo, soupçonnée de jouer un rôle trouble dans le conflit. Elles réclament également une enquête approfondie sur les origines de ces violences intercommunautaires, ainsi que des sanctions à l’encontre des coupables identifiés. Leur détermination est palpable, et leur appel à la justice et à la paix résonne comme une nécessité urgente.
En conclusion, la situation dans la commune de Lubunga est alarmante, nécessitant une action rapide et concertée pour mettre un terme à la spirale de violences intercommunautaires. Les femmes de la Tshopo ont pris la parole, bravant les menaces et l’oppression, pour réclamer justice et paix. Leur lettre ouverte au Président Tshisekedi est un appel à l’action, une voix de la conscience qui doit être entendue et suivie d’effets concrets. Il est temps d’agir, de restaurer la paix et la sécurité pour les habitants de la Tshopo, pour que plus jamais ne soient versées des larmes de douleur et de deuil.