Le monde de la recherche spatiale et de la météorologie galactique a pris une nouvelle dimension avec les récentes révélations du Professeur Babatunde Rabiu, Directeur du Centre Régional Africain de l’ONU pour l’Education en Sciences Spatiales et Technologie en Anglais (UN-ARCSSTEE). Lors d’un symposium à Abuja conjointement organisé par l’UN-ARCSSTEE et l’Université d’État de Géorgie (GSU) aux États-Unis, il a mis en lumière l’importance cruciale de surveiller les rayons cosmiques et les conditions météorologiques spatiales.
Un des points clefs du symposium a été la présentation d’un détecteur de muons destiné à surveiller les rayons cosmiques et la météo spatiale, conçu par le département de Physique et d’Astronomie de l’Université d’État de Géorgie. Les rayons cosmiques, explique-t-il, sont une forme de radiation naturelle non ionisée présente dans l’atmosphère. Leur variation en fonction de la localisation, de la latitude et de l’altitude peut être influencée par des activités anthropogéniques.
La recherche actuelle se concentre de plus en plus sur la prévision météorologique et l’étude de la météo spatiale, notamment face à l’évidence croissante du changement climatique. Les rayons cosmiques, omniprésents et influençant directement la Terre, jouent un rôle essentiel dans l’étude du climat, bien que cette connexion ne soit pas encore pleinement explorée. Les mesures fournies par le détecteur de muons offrent ainsi un potentiel considérable pour une meilleure prévisibilité de notre système climatique.
Le Professeur Rabiu a également souligné l’importance des activités météorologiques spatiales en Afrique, remontant à 2004 avec la distribution de manomètres à travers le continent. Malgré la présence de quelques récepteurs de GNSS dans certains pays africains, il souligne le besoin crucial de développer davantage de systèmes de surveillance pour la météo spatiale dans la région.
De son côté, le Directeur de la Physique à l’Université d’État de Géorgie, le Professeur He Xiaochun, a mis en avant l’objectif du projet : explorer la vie dans l’espace, comprendre son fonctionnement et s’adapter, afin de fournir des informations aux parties prenantes pour protéger et prendre des décisions éclairées. La détection des radiations cosmiques, principalement des particules de protons, permet de déchiffrer l’état des conditions spatiales et terrestres, mettant ainsi en lumière l’impact de la météo spatiale sur notre planète.
En conclusion, le symposium a mis en lumière l’importance des rayonnements cosmiques, de leur interaction avec l’atmosphère et l’environnement, de l’impact du changement climatique, ainsi que la manière dont ces radiations peuvent être étudiées et analysées grâce au détecteur de muons pour une meilleure compréhension de notre système climatique.