« La RDC lève le moratoire sur la peine de mort: une décision controversée »

Dans un récent communiqué officiel, la ministre d’État chargée de la Justice, Rose Mutombo, a annoncé une décision majeure prise lors de la 124ème réunion ordinaire du Conseil des ministres : la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort en République démocratique du Congo. Cette décision vise à débarrasser l’Armée nationale des traîtres et à lutter contre la recrudescence des actes de terrorisme et de banditisme urbain entraînant la mort d’innocents.

Concrètement, cette levée du moratoire concerne les condamnations judiciaires irrévocables prononcées en temps de guerre, sous l’état de siège ou d’urgence, ainsi que lors d’opérations de police visant à maintenir ou rétablir l’ordre public. Les infractions ciblées incluent des crimes graves tels que la trahison, l’espionnage, le génocide, les crimes contre l’humanité, ou encore des actes de terrorisme ayant entraîné la mort.

Cette décision marque un tournant dans la politique pénale du pays, puisque la peine de mort n’avait plus été exécutée depuis 2003 en raison d’un moratoire. La ministre souligne que ce moratoire était perçu comme une forme d’impunité par les criminels condamnés à la peine capitale, ces derniers étant convaincus que leur sentence ne serait jamais exécutée.

Il est à noter que la peine de mort restera l’apanage des juridictions congolaises, mais sera désormais appliquée dans les circonstances exceptionnelles énoncées par la décision gouvernementale. Cette nouvelle stratégie judiciaire vise à renforcer la crédibilité du système judiciaire et à dissuader les individus de commettre des crimes graves.

Cette levée du moratoire suscite des débats au sein de la société congolaise, entre partisans de la peine de mort et défenseurs des droits de l’homme. Le débat autour de la peine de mort et de son application reste un sujet complexe et polémique, soulevant des questions éthiques et juridiques. Nul doute que cette décision continuera à faire parler d’elle dans les mois à venir, alors que le pays cherche à réaffirmer son autorité et sa lutte contre la criminalité.