Les discussions autour de la révision du salaire minimum continuent de faire couler beaucoup d’encre au Nigeria. La dernière célébration du 1er mai à Abuja a été le théâtre de cette controverse, mettant en lumière les attentes des travailleurs et les défis auxquels ils sont confrontés.
La Ministre d’État du Travail, Nkeiruka Onyejeocha, a reconnu les retards dans l’achèvement du nouveau salaire, mais a assuré que des consultations étaient en cours pour accélérer le processus. Pendant ce temps, le Congrès du Travail du Nigeria (NLC) et le Congrès des Syndicats (TUC) ont exhorté le Président Bola Tinubu à accélérer la révision du salaire, avec des demandes récentes atteignant 615 000 ₦ pour faire face aux défis économiques et au coût de la vie élevé au Nigeria.
Les syndicats ont exprimé leur préoccupation quant au salaire minimum actuel de 30 000 ₦, jugé insuffisant pour répondre aux besoins du travailleur nigérian moyen. Ils ont souligné que tous les gouverneurs ne respectent pas la dernière recommandation salariale, qui a expiré en avril, cinq ans après que l’ancien Président Muhammadu Buhari ait promulgué la Loi sur le salaire minimum de 2019.
Cette loi stipule que le salaire minimum doit être révisé tous les cinq ans pour s’aligner sur l’évolution des conditions économiques des travailleurs. Le Président Tinubu a salué les efforts des travailleurs nigérians pour leur rôle dans le développement du pays. Le Vice-Président Kashim Shettima a transmis cet hommage lors d’un événement à Abuja marquant la Journée des Travailleurs de 2024.
Tinubu s’est dit ouvert à étudier les propositions du comité concernant le nouveau salaire minimum national. Cette volonté affichée par le gouvernement semble être un premier pas vers une résolution de ce débat qui ne cesse de diviser opinions et attentes.
En fin de compte, l’objectif est de parvenir à un équilibre juste et équitable, où les travailleurs sont rémunérés de manière adéquate pour pouvoir subvenir à leurs besoins et contribuer pleinement à la croissance et au développement du pays. La route vers un nouveau salaire minimum au Nigeria s’annonce semée d’embûches, mais c’est à travers le dialogue et la coopération que des solutions durables pourront émerger.