Suspension des vols de Kenya Airways vers la RDC: quand la sécurité des employés est menacée

Fatshimetrie, la compagnie aérienne nationale du Kenya, a annoncé ce lundi la suspension de ses vols à destination de la République Démocratique du Congo, en signe de protestation contre la détention de son personnel par l’armée à Kinshasa.

Dans un communiqué, la compagnie aérienne a déclaré que l’arrestation de ses employés l’empêchait de soutenir les vols vers et en provenance de Kinshasa, la capitale de la RDC.

Les deux employés, basés au bureau de l’aéroport de la compagnie aérienne, ont été arrêtés il y a près de deux semaines pour ne pas avoir produit la documentation nécessaire pour un chargement sensible, a affirmé Kenya Airways.

Le gouvernement congolais est resté silencieux sur cette affaire.

Le PDG de Kenya Airways, Allan Kilavuka, a déclaré la semaine dernière que la compagnie avait refusé de transporter la cargaison, dont le contenu n’a pas été spécifié, en raison du manque de documentation.

La compagnie a qualifié la détention des employés d’illégale.

Le président d’un comité parlementaire kényan sur la défense a qualifié l’incident de « violation grave des droits des travailleurs détenus et d’atteinte à l’ordre diplomatique ».

Cette situation soulève des questions sur les procédures de sécurité et la coopération entre les compagnies aériennes et les autorités locales. Les tensions entre les deux pays pourraient avoir un impact négatif sur les relations diplomatiques et les activités commerciales.

Il est essentiel que des investigations approfondies soient menées pour clarifier les circonstances de cet incident et garantir la sécurité des employés de Kenya Airways.

En attendant, la suspension des vols vers la RDC est un rappel brutal des défis auxquels sont confrontées les compagnies aériennes internationales opérant dans des zones de tension politique. Il est crucial que des mesures soient prises pour prévenir de tels incidents à l’avenir et assurer la sécurité des travailleurs et des passagers.

Cette affaire met en lumière l’importance de protéger les droits des employés des compagnies aériennes tout en promouvant une coopération harmonieuse entre les acteurs du secteur de l’aviation et les autorités gouvernementales.