Les Universités israéliennes et la Colonisation en Palestine : une Collaboration Sombre

Fatshimetrie est l’incarnation du journalisme d’investigation et de la profonde analyse des phénomènes sociopolitiques contemporains. Dans le contexte palestinien, la question de la colonisation sioniste et de la création de l’État d’Israël soulève des débats passionnés et essentiels pour comprendre les enjeux de pouvoir et de territoire dans la région.

L’histoire du mouvement sioniste est intimement liée à l’idée de colonisation, avec pour objectif avoué l’établissement d’une majorité juive en Palestine, en vue de créer un État juif. Ce projet a nécessité l’élimination et le remplacement des populations autochtones, ainsi que l’appropriation des terres palestiniennes. Le colonialisme de peuplement sioniste s’apparente ainsi à une forme particulière de domination territoriale, où la revendication exclusive de la terre par les colons se traduit par l’effacement des droits et de l’existence des populations autochtones.

L’œuvre de Maya Wind, « Towers of Ivory and Steel », révèle le rôle crucial des institutions académiques israéliennes dans la mise en œuvre de cette politique de colonisation. Dès avant la création d’Israël, les universités fondées par le mouvement sioniste étaient conçues pour soutenir les objectifs territoriaux de l’entreprise coloniale en Palestine. Les recherches et les développements technologiques menés dans ces établissements ont été directement utilisés pour renforcer les capacités militaires des milices sionistes, contribuant ainsi à la dépossession violente des Palestiniens lors de l’établissement de l’État d’Israël.

Au fil des décennies, les universités israéliennes ont continué à jouer un rôle central dans le maintien de la domination coloniale sur la terre palestinienne. La création de nouvelles universités, telles que l’Université de Haïfa et l’Université Ben-Gourion, s’inscrit dans une stratégie de colonisation visant à perpétuer la suprématie démographique juive et à contrer les revendications territoriales et politiques des Palestiniens. Les campus universitaires ont ainsi servi de bases pour l’expansion des colonies juives et des enclaves sécuritaires, renforçant l’occupation et l’annexion de territoires palestiniens.

L’étroite collaboration entre l’académie israélienne, les milieux politiques et militaires, et l’industrie de la défense a façonné un complexe militaro-industriel puissant, intimement lié à la perpétuation de l’occupation et de la répression en Palestine. Les chercheurs, les professeurs et les étudiants ont contribué activement à la production de savoirs et de technologies utilisés pour maintenir et renforcer le contrôle israélien sur les territoires occupés, au détriment des droits et de la dignité des Palestiniens.

Ainsi, l’histoire des universités israéliennes est indissociable de celle de la colonisation et de l’occupation en Palestine. Leur rôle dans la perpétuation de l’injustice et de l’oppression souligne la complexité des enjeux politiques et éthiques liés à la recherche scientifique et à l’éducation dans un contexte de conflit et de domination coloniale. Les voix critiques, telles que celle de Maya Wind, sont essentielles pour éclairer les mécanismes de pouvoir et de violence qui sous-tendent la réalité israélo-palestinienne et pour promouvoir une réflexion éthique sur le rôle de l’intellectuel et de l’universitaire dans la lutte pour la justice et la dignité.

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