Dans le tumulte politique du Nigeria, l’Etat de Kano se retrouve une fois de plus au centre des débats, cette fois-ci pour des allégations de manipulations orchestrées par le gouvernement en place. L’annonce de la manifestation de protestation organisée par le gouvernement de l’État de Kano a secoué la scène politique du pays, laissant entrevoir les enjeux de pouvoir sous-jacents.
Selon les allégations de l’APC (All Progressives Congress), le parti au pouvoir, le gouvernement de Kano aurait recruté des protestataires, majoritairement des membres du groupe Kwankwasiyya, certains provenant de la zone du nord-central, pour participer à la manifestation. Ces affirmations ont été formulées par Comrade Okpokwu Ogenyi, le conseiller spécial du président national du groupe de la société civile et de soutien.
Ogenyi affirme que la manifestation a été organisée par Sanusi Bature, le secrétaire de presse en chef du gouverneur de l’État de Kano, qui aurait assuré au gouverneur qu’il serait en mesure de renverser Ganduje, l’actuel gouverneur. Certains protestataires, mécontents de leur rémunération, ont révélé les individus derrière la manifestation, dévoilant qu’ils avaient été promis cinquante mille nairas chacun mais n’ont reçu que dix mille nairas de la part des organisateurs.
Le conseiller spécial de Ganduje, dans un communiqué obtenu par Pulse, a également révélé que « certains des protestataires embauchés, venus jeudi sous le déguisement de stakeholders de l’APC du nord-central, ont déjà été identifiés comme étant des éléments sponsorisés. »
« Lorsque l’on appelle à la vigilance des forces de sécurité pour assurer la sécurité des vies et des biens, le chef de l’APC a déclaré : « Certains des protestataires embauchés ont également oublié qu’ils étaient habillés en t-shirts et casquettes Kwankwasiyya pendant la manifestation devant le siège national de l’APC, tout en prétendant être des membres de l’APC. Quel geste dangereux pour saboter la paix de notre parti. »
Cette déclaration a caractérisé la situation comme regrettable et un acte de désespoir extrême, exhortant les Nigérians, en particulier les défenseurs de la démocratie, à la défendre.
Le chef de l’APC a adressé une mise en garde au gouverneur Yusuf et à d’autres individus à Kano qui oeuvrent contre Ganduje, les avertissant que leur stratagème s’effondrera. Cette situation complexe révèle les tensions et les luttes de pouvoir au sein de la politique nigériane, mettant en lumière l’importance de la transparence et de l’intégrité dans le processus démocratique.
Liens pertinents :
1. L’effondrement d’un immeuble à Kano : tragédie et espoir de survie
2. Le futur politique de Kinshasa en jeu : les enjeux des élections sénatoriales de 2024
3. Allégations du gouvernement de Kano derrière la protestation massive contre Ganduje à Abuja