Les enjeux de la sous-traitance en RD Congo: une bataille pour l’accès aux marchés

Dans les coulisses de l’économie congolaise, un affrontement se profile entre les corporations d’entrepreneurs et la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), sur fond de soupçons de monopole dans l’accès aux marchés de sous-traitance. Une controverse éclate alors que certains acteurs dénoncent les visées monopolistiques de la FEC, qui semblerait chercher à contrôler l’accès des sous-traitants aux multinationales. La polémique a pris une ampleur significative suite à la révélation selon laquelle la FEC souhaiterait exercer un droit de regard sur les propositions soumises par les sous-traitants recommandés par l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP).

À la suite de la publication de la liste des sous-traitants recommandés à Tenke Fungurume Mining par l’ARSP, Pepel Lubo, le président de l’association des entrepreneurs du Congo, a vigoureusement critiqué ces tentatives de mainmise sur le marché de la sous-traitance. Cependant, en réplique à ces accusations, Kimona Bononge, Administrateur de la FEC, a nié toute volonté de bloquer l’accès à ces marchés, soulignant que les contrats de sous-traitance sont conclus de gré à gré ou par appel d’offres, et que la FEC n’intervient pas dans ce processus.

Par ailleurs, d’autres sujets d’actualité viennent alimenter les débats au sein de la sphère économique congolaise. À Goma, le projet Transforme a récemment clos la réception des candidatures, annonçant ainsi une nouvelle phase dans son processus de sélection. Dans la capitale, Kinshasa, la 8ème édition de la semaine française suscite l’intérêt, tandis que le ministre des Hydrocarbures se penche sur les problématiques du marché des produits pétroliers, marqué par des perturbations dans la distribution à cause des récentes décisions de la SEP Congo.

En effet, la SEP Congo a récemment ajusté ses horaires de travail et supprimé les rotations nocturnes et du week-end en raison de difficultés financières liées aux retards de paiement de certains clients, dont l’État congolais. Une situation qui a semé l’inquiétude parmi les consommateurs, mais que le Ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, se veut rassurant en promettant un retour à la normale dans les prochaines heures.

Cette série d’événements met en lumière les enjeux complexes et les tensions qui animent le paysage économique de la République Démocratique du Congo. Alors que les acteurs se disputent les faveurs des marchés et que les défis sectoriels persistent, il apparaît crucial de promouvoir la transparence et une saine concurrence pour favoriser le développement durable et équitable de l’économie congolaise.