Le combat contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme est un défi crucial pour la République Démocratique du Congo (RDC). En effet, ces fléaux constituent une menace réelle pour l’économie, l’environnement, la sécurité et la paix dans le pays. Pour lutter efficacement contre ces pratiques néfastes, le Fonds de lutte contre le crime organisé (FOLUCCO) a récemment appelé à la cohésion et à l’action concertée de toutes les structures impliquées dans cette cause.
Lors d’un séminaire organisé à Kinshasa sous le thème « impact national et international de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme », les acteurs clés de cette lutte, tels que le CENAREF, Club, ACAJ, OSCEP, COGEBISCO, la DEMIAP et d’autres, ont été invités à approfondir leur compréhension de la législation, des enjeux nationaux et internationaux, ainsi que de la nécessité impérieuse de mener une action collective et coordonnée.
Le directeur général de FOLUCCO, Moro Mukota Muteba Mbayo, a souligné l’importance de saisir pleinement les enjeux liés au blanchiment des capitaux et au financement du terrorisme, affirmant que ces pratiques constituent une véritable gangrène pour la société congolaise dans son ensemble. Il a également mis en avant le rôle de son institution dans le financement des structures engagées dans la lutte et la formation des agents publics œuvrant dans ce domaine crucial.
Un des points saillants de cette réunion a été la présentation du cadre général de la loi N°22/068 du 27 décembre 2022 portant lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Christophe Museme Ngaruka, assistant du secrétaire exécutif de la Cellule Nationale de Renseignements Financiers (CENAREF), a souligné les grandes réformes entreprises au niveau de la législation congolaise pour renforcer la lutte contre ces fléaux, suite à une évaluation révélant une faiblesse substantielle du dispositif national.
Il ressort de cette évaluation que les secteurs minier, immobilier et bancaire sont particulièrement exposés aux risques de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme en RDC. Par conséquent, des mesures de prévention ont été mises en place, telles que l’interdiction des retraits bancaires au-delà de 10 000 USD et la promotion des paiements par voie bancaire pour limiter les transactions en espèces, privilégiées par les criminels.
En conclusion, la RDC s’engage activement dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, consciente des enjeux cruciaux pour son développement et sa stabilité. L’implication de toutes les parties prenantes, la mise en place de mesures préventives efficaces et le renforcement continu de la législation sont autant de leviers essentiels pour préserver l’intégrité économique et sécuritaire du pays.
Pour en savoir plus sur ce sujet, consultez les liens d’articles suivants :
– Lutte renforcée contre la corruption en RDC : le serment des inspecteurs des finances
– Les enjeux de la lutte contre la corruption et l’appel à l’état de droit
– Révélations sur le scandale des stations de forages d’eau à Kinshasa
Ces articles complémentaires offrent un aperçu approfondi des défis auxquels fait face la RDC en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.