La scène politique dans l’État d’Ondo, au Nigeria, a récemment été le théâtre d’une lutte acharnée pour l’investiture du candidat du parti Action Congress of Nigeria (ACN) pour l’élection gouvernementale de novembre 2024. Le sénateur Ibrahim, représentant le district du sud d’Ondo, a vu sa candidature être rejetée au profit de celle du gouverneur sortant Lucky Aiyedatiwa, qui a remporté la victoire de manière incontestable.
L’élection primaire, qui a eu lieu le samedi 20 avril 2024, s’est déroulée dans une atmosphère tendue, marquée par des allégations d’irrégularités et de violence dans certains bureaux de vote. Suite à la proclamation de la victoire d’Aiyedatiwa par le Comité des élections primaires dirigé par le gouverneur de l’État de Kogi, Usman Ododo, le sénateur Ibrahim et quelques autres aspirants ont contesté le résultat, exigeant l’annulation du scrutin et la tenue d’une nouvelle élection.
Parmi les aspirants mécontents figuraient des personnalités telles que Olusola Oke, Folakemi Omogoroye, Olugbenga Edema, Jimi Odimayo et Wale Akinterinwa, tous déterminés à faire valoir leurs droits au sein du parti et à obtenir une élection primaire équitable.
Face à ces tensions internes, l’homme d’affaires Jimoh Ibrahim a déposé une pétition contestant la victoire d’Aiyedatiwa, montrant ainsi sa détermination à défendre sa position politique et ses ambitions électorales. Malgré ses déclarations antérieures affirmant sa confiance en sa capacité à remporter l’investiture du parti en raison de son expérience politique, Ibrahim s’est retrouvé dans une impasse et a dû faire face à une réalité politique complexe et imprévisible.
Cependant, l’appel au calme et à l’unité au sein du parti est venu du président national du parti, qui a exhorté les aspirants mécontents à mettre de côté leurs différends personnels et à soutenir le gouverneur Aiyedatiwa dans l’élection générale à venir. Le président a partagé son propre parcours politique semé d’embûches, soulignant l’importance de la patience et de la persévérance dans la poursuite des aspirations politiques.
En fin de compte, la politique reste un domaine où les défis et les rivalités sont monnaie courante, mais où la capacité à surmonter les adversités et à œuvrer pour le bien commun demeure primordiale. Dans l’État d’Ondo, le paysage politique évolue constamment, avec des figures émergentes et des protagonistes établis se disputant le pouvoir et l’influence, tout en cherchant à servir au mieux les intérêts de la population et à promouvoir le développement de la région.
La politique, telle une scène en perpétuel mouvement, offre à la fois des moments de tension et d’espoir, révélant les caractères et les aspirations des acteurs engagés dans cette quête de pouvoir et de légitimité. L’État d’Ondo, comme tant d’autres régions du Nigeria et d’ailleurs, est le théâtre de ces jeux politiques complexes où se mêlent ambition, rivalités et enjeux sociaux, dessinant ainsi le portrait changeant d’une démocratie en marche vers son propre avenir.