Les incertitudes entourant le calendrier électoral en République Démocratique du Congo (RDC) en 2024 suscitent une vive préoccupation au sein de la Mission d’Observation Électorale Synergie des Missions d’Observation Citoyenne des Élections (SYMOCEL). En effet, les révisions récurrentes du calendrier électoral depuis le début de l’année soulèvent des interrogations quant à la stabilité politique et à la rigueur du processus électoral dans le pays.
Au cœur de cette controverse, cinq ajustements significatifs du calendrier électoral ont été enregistrés, perturbant ainsi la mise en place des institutions issues des élections de décembre 2023. Malgré l’investiture du Président de la République et la nomination de la Première ministre, les négociations politiques semblent retarder la formation du gouvernement. Les Assemblées nationale et provinciales font également face à des obstacles dans leur processus d’installation.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) se retrouve quant à elle confrontée à des défis financiers majeurs, évoqués par son président en avril 2024 pour justifier ces ajustements répétés. Néanmoins, la SYMOCEL dénonce fermement la manière unilatérale et arbitraire dont ces modifications ont été opérées, entravant considérablement la préparation des candidats aux différentes élections à venir, notamment des sénateurs et gouverneurs.
Face à cette situation critique, la SYMOCEL émet des recommandations visant à restaurer la confiance dans le processus électoral en RDC. Elle appelle la CENI à engager des discussions démocratiques et à éviter toute gestion unilatérale des opérations électorales, en privilégiant un consensus minimum pour assurer un processus transparent et légitime.
Ce cycle de révisions du calendrier électoral inclut notamment la reprogrammation des élections législatives et provinciales dans certaines circonscriptions, ainsi que la fixation de nouvelles dates pour les élections sénatoriales dans certaines provinces. La SYMOCEL demeure vigilante et suit de près le déroulement du processus électoral, tout en espérant que ses recommandations contribueront à rétablir la normalité et la stabilité du calendrier électoral en RDC.
En conclusion, l’instabilité observée dans le calendrier électoral de la RDC souligne l’importance cruciale de garantir un processus électoral transparent, démocratique et respectueux des aspirations citoyennes. Il est impératif que toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue constructif et inclusif pour surmonter les obstacles actuels et assurer la tenue d’élections libres et équitables, essentielles à la consolidation de la démocratie en RDC.
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