En cette journée du 21 avril 2024, tous les regards sont tournés vers la ville de Goma, au cœur de la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo. C’est là que Bruno Lemarquis, le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), a pris la parole lors d’un point presse pour discuter de la situation humanitaire critique des personnes déplacées suite aux conflits armés.
Avec une clarté et une détermination sans équivoque, Bruno Lemarquis a soulevé un point crucial : l’aide humanitaire apportée par la communauté internationale ne peut être considérée comme une solution définitive pour les déplacés de guerre dans la région du Nord-Kivu. En effet, il a souligné que tant que les causes profondes des conflits ne seront pas traitées en profondeur par les parties impliquées, à savoir la République Démocratique du Congo et le Rwanda, la crise humanitaire persistera de manière pernicieuse.
« L’aide humanitaire n’est pas la panacée pour les déplacés du Nord-Kivu. Il est impératif de s’attaquer aux racines profondes de la guerre pour véritablement résoudre cette crise humanitaire en RDC », a souligné Bruno Lemarquis. Il a également rappelé que la crise humanitaire qui sévit en République Démocratique du Congo est l’une des plus anciennes et des plus négligées au monde, avec des conséquences dévastatrices sur le développement du pays, plus de 30 ans après son émergence.
Par ailleurs, Bruno Lemarquis a mis en lumière la faible mobilisation des fonds pour répondre aux besoins criants des déplacés internes en RDC. Alors que plus de 10 millions de personnes vivent dans des conditions de précarité extrême, seuls 15% des fonds nécessaires ont été mobilisés en ce mois d’avril 2024, sur un total de plus de 2,6 milliards de dollars requis.
Dans un contexte où de nombreux déplacés se retrouvent entassés dans des villages surchargés le long de l’axe Sake-Bweremana, les Nations Unies tirent la sonnette d’alarme. Il est impératif que la communauté internationale agisse de manière plus urgente et plus efficace pour venir en aide à ces populations vulnérables et contribuer à mettre un terme à cette crise humanitaire d’une ampleur inimaginable.
En somme, les paroles de Bruno Lemarquis résonnent comme un appel à l’action collective et à une prise de conscience mondiale. Il est temps de passer des discours aux actes, de la rhétorique à l’action concrète, pour véritablement changer le cours des événements dans cette région meurtrie par les conflits et la souffrance. Car au-delà des chiffres et des statistiques, ce sont des vies humaines qui sont en jeu, des destins brisés qui attendent désespérément un peu d’espoir et de solidarité.
Lien vers l’article sur Media Congo : Guerre à l’est : l’aide humanitaire n’est pas la solution pour les déplacés du Nord-Kivu.