Gérer les dettes au Nigeria : Défis et solutions pour le gouvernement

Le gouvernement du Nigeria est actuellement confronté à d’importants défis en matière de recouvrement de dettes, comme l’a récemment souligné M. Okokon Ekanem Udo, Secrétaire Permanent aux Affaires Spéciales du Ministère fédéral des Finances. Lors d’un atelier à Enugu, il a mis en lumière une situation préoccupante : une dette de plusieurs milliards de nairas due par plus de 5 000 débiteurs issus de 93 agences gouvernementales.

Cette révélation a suscité une vive réaction, notamment avec la représentation de M. Aisha Omar, Directrice des Projets Spéciaux, qui a fait remarquer que des remboursements avaient été obtenus de la part d’entreprises ne respectant pas leurs obligations contractuelles malgré les paiements reçus. Ces dettes impayées comprennent des facilités de crédit accordées par des institutions telles que la Banque de l’Industrie et la Banque de l’Agriculture, des dettes judiciaires en faveur du gouvernement, ainsi que des montants dus à la Pension Transitional Arrangement Directorate par des compagnies d’assurance, entre autres.

M. Udo a souligné que de nombreuses entreprises et individus redevables envers les agences gouvernementales continuent de recevoir des paiements, en partie à cause d’une visibilité limitée sur certaines plateformes gouvernementales telles que le GIFMIS et le Treasury Single Account (TSA).

Pour pallier cette problématique, le Ministère fédéral des Finances a lancé le Projet Lighthouse, visant à collecter des informations économiques et financières essentielles de diverses agences qui ne partageaient pas précédemment ces données. Cette initiative a pour objectif de renforcer les efforts de recouvrement de dettes et d’accroître la transparence.

Il est évident que l’absence de partage d’informations et de mécanismes d’application appropriés constitue un obstacle majeur entraînant des pertes de revenus significatives pour le gouvernement. La mise en place du Projet Lighthouse est une étape cruciale pour améliorer la gestion des dettes et des paiements, ainsi que pour garantir une meilleure gouvernance financière à l’échelle nationale.

Il est impératif que toutes les parties prenantes collaborent étroitement pour identifier les débiteurs en défaut, renforcer les contrôles et les systèmes de suivi, et veiller à ce que les fonds publics soient utilisés de manière transparente et efficace. Le Nigeria peut ainsi espérer améliorer sa situation financière et renforcer sa crédibilité sur la scène internationale.

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