En cette période de bouleversements politiques au sein de la province de Tshopo, une affaire récente a attiré l’attention des habitants, suscitant de nombreuses interrogations et spéculations. Il s’agit de la suspension préventive de la Directrice Générale de la DGRPT, Madame Mamita Lokamba Sifa, par le Ministre provincial de l’Économie, Héritier Bangala. Un acte qui a soulevé des questions quant à sa légalité et à ses motivations réelles.
La suspension de Mamita Lokamba intervient à peine 24 heures après le départ de Madeleine Nikomba, la précédente gouverneure de la province, désormais devenue Députée nationale. Cette proximité temporelle entre ces événements majeurs a alimenté les spéculations quant à un éventuel règlement de comptes ou à des dissensions au sein de l’appareil politique local.
Les motifs invoqués pour justifier la suspension de la DG sont sévères : insubordination envers l’autorité provinciale et le Ministre de tutelle, usurpation de pouvoir, organisation irrégulière des agents et cadres de la régie sans aval hiérarchique, ainsi que le non-respect des réunions avec les membres du comité de gestion. Ces fautes qualifiées de graves soulèvent des questions quant à la gestion de la DGRPT et à la légitimité des actions de sa dirigeante.
Certains observateurs soulignent également l’interprétation de l’instruction du Vice-Premier Ministre de l’intérieur, Peter Kazadi, sur la violation du régime d’expédition des affaires courantes. Cette dimension administrative complexe vient se mêler aux enjeux politiques locaux, créant un contexte confus et propice aux suppositions.
Face à ces interrogations légitimes, des voix se sont élevées pour défendre la légalité de la suspension de Mamita Lokamba. Maître Jean-Bedel Masombola, avocat au barreau de la Tshopo, a apporté son expertise en soulignant la conformité de la décision ministérielle avec le cadre légal en vigueur. Il a rappelé que les fautes reprochées à la DG sont passibles de sanctions disciplinaires, conformément à la Loi N° 16/013 du 15 juillet 2016 régissant le statut des agents de carrière de service public de l’État.
Dans ce contexte trouble, l’intérim de Monsieur Aimé Epenge à la tête de la DGRPT souligne la volonté des autorités de maintenir la continuité des services publics malgré les turbulences politiques. La nomination d’un intérimaire témoigne de la volonté de garantir la bonne marche de l’institution, en attendant que la situation se clarifie.
En somme, la suspension de Mamita Lokamba Sifa soulève des questions essentielles sur la gouvernance locale et la gestion des services publics dans un contexte de transition politique. La légalité de cette décision et ses implications restent au cœur des débats, marquant une étape cruciale dans l’évolution politique de la province de Tshopo.
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