Les habitants du territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, sont confrontés à des difficultés considérables en raison des taxes exorbitantes et des barrières illégales imposées par les rebelles du M23 et les combattants Wazalendo. Ces obstacles entravent non seulement la libre circulation des voyageurs et des commerçants, mais soulèvent également des questions cruciales quant à la sécurité et à la stabilité de la région.
On constate une pression financière importante exercée sur les voyageurs qui empruntent les routes contrôlées par ces groupes armés. Les tarifs imposés aux motards et à leurs passagers sont exorbitants, variant entre 1000 et 10 000 francs congolais, selon le colis transporté. Par ailleurs, le coût du transport par moto peut atteindre jusqu’à 50 000 francs congolais par personne, avec une capacité de transport limitée à deux passagers par trajet.
La situation devient encore plus critique sur certains axes spécifiques, comme entre Matanda et Masisi-Centre, où les voyageurs doivent s’acquitter de sommes importantes, souvent plusieurs fois au cours du même voyage. De même, les tarifs pratiqués sur les routes contrôlées par les rebelles du M23 augmentent le coût du transport, obligeant les voyageurs à débourser des sommes allant jusqu’à 80 000 francs congolais pour atteindre leur destination.
Outre les aspects financiers, les voyageurs et les commerçants sont confrontés à des risques sécuritaires accrus. Les arrestations arbitraires, les règlements de compte et même les assassinats sont monnaie courante dans ces zones instables. La moindre suspicion de complicité avec l’une ou l’autre des factions armées peut entraîner des représailles violentes, plongeant la population dans un climat de peur et d’incertitude.
Face à cette réalité alarmante, les autorités locales et les organisations humanitaires doivent redoubler d’efforts pour garantir la sécurité des populations civiles et faciliter leur accès aux services essentiels. Des mesures concrètes doivent être prises pour mettre fin à ces pratiques illégales et protéger les droits fondamentaux des habitants de la région de Masisi.
Dans un contexte marqué par l’insécurité et l’instabilité, il est impératif de trouver des solutions durables pour mettre un terme aux abus perpétrés par les groupes armés et restaurer la confiance des populations dans les institutions étatiques. La route vers la paix et la prospérité passe par un engagement résolu à garantir la sécurité et le bien-être des citoyens, en mettant fin aux pratiques préjudiciables qui minent le tissu social et économique de la région.
Liens pertinents pour approfondir le sujet :
– Radio Okapi – Masisi: des voyageurs et commerçants confrontés aux diverses exactions