**Les États-Unis opposent leur veto à la reconnaissance d’un État palestinien par l’ONU**
Le vote de la résolution par le Conseil de sécurité des Nations unies en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien a été contrarié par le veto des États-Unis. Alors que douze membres du Conseil ont voté en faveur de la résolution, le Royaume-Uni et la Suisse ont choisi de s’abstenir. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a vivement critiqué le veto américain, le qualifiant d' »injuste, immoral et injustifié », allant à l’encontre de la volonté de la communauté internationale qui soutient fortement l’accession de l’État de Palestine à un statut de membre à part entière des Nations unies.
Ce rejet a été salué par le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, qui a qualifié la proposition de « honteuse ». Il a également souligné que cette tentative de reconnaissance d’un État palestinien survient après les attaques meurtrières dirigées par le Hamas contre Israël, faisant référence à un événement qualifié de « plus grand massacre de Juifs depuis l’Holocauste ».
Les efforts des Palestiniens pour obtenir la reconnaissance en tant qu’État membre de l’ONU font suite à une série d’événements tragiques, notamment l’attaque d’Hamas ayant entraîné la mort de plus de 1 200 Israéliens et la prise de plus de 240 otages. Cet acte a été suivi d’une répression meurtrière de la part d’Israël, ayant coûté la vie à près de 34 000 personnes à Gaza, selon les autorités locales.
Le porte-parole adjoint du département d’État américain, Vedant Patel, avait déjà annoncé le rejet de la résolution par les États-Unis, soulignant que des actions prématurées à New York ne permettraient pas à eux seuls d’aboutir à la reconnaissance de l’État palestinien. Il a souligné que les États-Unis estimaient que la voie la plus efficace vers l’accession à l’État palestinien passait par des négociations directes entre Israël et les représentants des Palestiniens, avec le soutien des États-Unis et d’autres partenaires partageant cet objectif.
Les tentatives des Palestiniens pour obtenir la reconnaissance en tant que membre à part entière de l’ONU ont commencé en 2011. À l’heure actuelle, ils disposent du statut d’État observateur non membre, statut qui leur avait été accordé en novembre 2012. Riyad Mansour, ambassadeur des Territoires palestiniens aux Nations unies, avait alors qualifié cette étape de « moment historique », exprimant l’espoir que le Conseil de sécurité s’élèverait en traduisant dans les faits le consensus mondial sur la solution à deux États en admettant l’État de Palestine en tant que membre à part entière.
Le porte-parole israélien aux Nations unies, Gilad Erdan, a condamné le rejet de la résolution, le qualifiant de soutien à un « État du terrorisme palestinien ». Selon lui, l’État palestinien ne serait pas un État classique, mais plutôt un « État d’entité terroriste, une entité parvenue à la reconnaissance malgré son engagement dans le terrorisme et l’anéantissement d’Israël ».
Cette décision a suscité des réactions diverses et la situation reste lourde de conflits et de tensions, rappelant la complexité des enjeux géopolitiques au Moyen-Orient.