Fatshimetrie : Première ministre en consultation avec l’association des professeurs de l’université de Kinshasa
Alors que la République Démocratique du Congo traverse une période délicate, marquée par des conflits armés à l’Est du pays et une crise socio-économique profonde, l’arrivée de Judith Suminwa Tuluka à la tête du gouvernement suscite de nombreux espoirs et interrogations. Avant de présenter son programme officiel à l’Assemblée nationale, la nouvelle Première ministre a entamé des consultations avec différents acteurs de la société civile et des institutions, dans le but d’avoir une vision complète et précise des défis qui attendent son gouvernement.
Parmi les secteurs prioritaires pour Judith Suminwa figure l’enseignement supérieur et universitaire, pilier fondamental du développement d’un pays et de la formation de ses futures élites. C’est dans ce contexte qu’elle a échangé avec l’association des professeurs de l’Université de Kinshasa, représentée par le professeur David Lubo Yambele. Cette rencontre a permis d’aborder des questions cruciales telles que l’assurance santé des enseignants, le soutien à la recherche, l’amélioration des conditions de travail et la situation salariale.
Le professeur David Lubo Yambele a souligné l’importance de garantir la pérennité de l’assurance santé pour les professeurs, ainsi que la nécessité de débloquer les fonds promis pour la recherche. Il a également mis en avant la question du barème salarial, essentielle pour assurer une juste rémunération des enseignants et favoriser l’excellence académique. La proposition de grille baremique présentée par l’APUKIN vise à offrir à Madame la Première ministre des outils concrets pour améliorer les conditions de travail des enseignants et garantir la qualité de l’enseignement supérieur en RDC.
Au-delà des enjeux spécifiques à l’enseignement supérieur, la nouvelle Première ministre et son gouvernement sont confrontés à de nombreux défis majeurs. La situation sécuritaire instable dans l’Est du pays, les tensions avec les groupes rebelles et l’armée rwandaise, mais aussi les problèmes économiques liés à la dépréciation du franc congolais, exigent des réponses rapides et efficaces. Judith Suminwa devra faire preuve de leadership et de détermination pour relever ces défis et mettre en œuvre les réformes nécessaires à la stabilité et au développement du pays.
En conclusion, la consultation de la Première ministre avec l’association des professeurs de l’Université de Kinshasa marque le début d’un dialogue constructif et transparent entre le gouvernement et les acteurs de l’enseignement supérieur. Cette démarche participative et inclusive témoigne de la volonté de Judith Suminwa de gouverner en concertation avec la société civile et de faire de l’éducation et de la recherche des priorités nationales. Attendue au tournant, la nouvelle cheffe du gouvernement devra faire preuve d’audace et d’engagement pour répondre aux attentes légitimes de la population congolaise et ouvrir la voie à un avenir meilleur pour tous.
Liens pertinents :
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