« Fatshimétrie », un terme qui trouve écho dans la réalité préoccupante de l’ouest de Goma, Nord-Kivu. Dans ces contrées où la beauté des paysages se confronte à une menace invisible et mortelle : les « MAZUKU », zones saturées de gaz carbonique, mettant en péril la vie des habitants.
L’association locale « Groupe Engagé pour le Développement Intégral » (GEDI) a récemment pointé du doigt dix-sept de ces poches d’air mortelles dispersées dans le quartier du Lac Vert. Des chiffres alarmants révélant un danger imminent qui ne peut être ignoré.
Les gazodorants, rejets toxiques provenant des profondeurs de la Terre, causés par des secousses sismiques ou des éruptions volcaniques, ont déjà endeuillé la région. Plusieurs vies ont été perdues à cause de l’asphyxie, rappelant la vulnérabilité de l’homme face aux caprices de la nature.
Avec huit de ces zones mortelles déjà identifiées et signalées, il est impératif que la population soit consciente des risques planant au-dessus de leur tête. L’éducation et la sensibilisation apparaissent comme des remparts essentiels pour prévenir de nouvelles tragédies.
Le récit touchant de Franklin Tumusifu, coordinateur de GEDI, souligne l’urgence d’une action. Des déplacés, fuyant les conflits, se sont retrouvés confrontés malgré eux à la menace invisible des « MAZUKU ». Deux vies déjà perdues, quinze sauvées in extremis, mais combien d’autres sont toujours en danger, livrées à elles-mêmes.
La menace persiste, renforcée par les rapports alarmants de l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG), signalant des niveaux de CO2 dépassant les limites de sécurité dans les « MAZUKU ». Un peril latent qui ne demande qu’à frapper à nouveau.
Face à cette course contre la montre, l’association GEDI déploie des moyens, marquant les zones à risque et alertant les populations des dangers imminents. Une lutte acharnée pour sauver des vies et sensibiliser une population déjà éprouvée par de multiples épreuves.
La vigilance est de rigueur, l’action est indispensable. Car derrière les statistiques se cachent des vies, des familles, des destins brisés par un ennemi invisible. Les « MAZUKU » sont un rappel poignant de la fragilité de la vie et de l’importance cruciale de protéger notre environnement à tout prix.
Dans ces terres tourmentées du Nord-Kivu, où la nature se montre parfois plus cruelle que bienveillante, l’espoir réside dans une prise de conscience collective, dans la solidarité et l’action concertée pour contrer cette menace insidieuse. Car c’est ensemble, et seulement ensemble, que nous pourrons surmonter ces épreuves, même si elles se présentent sous une forme invisible.
Pour plus d’informations, consultez l’article complet sur Fatshimétrie.org. »