La situation dans le territoire de Kwamouth suscite une profonde inquiétude, alors que trois personnes demeurent portées disparues depuis leur enlèvement par les miliciens Mobondo. Cette tragédie, survenue le 7 avril 2024 au village Kinsele, souligne une fois de plus le climat d’insécurité persistant dans la région.
Le récit poignant du chef du village, Kimomo Stany Libie, met en lumière le drame vécu par ce couple et un agent de sécurité, partis vaquer à leurs occupations quotidiennes sans se douter des horreurs qui les attendaient. Tombés dans une embuscade des miliciens, leur absence pèse lourdement sur la communauté locale, qui demeure sans nouvelles d’eux malgré les efforts déployés par les forces armées.
Cette nouvelle tragédie survient seulement quelques jours après la signature de l’acte d’engagement pour la cessation des hostilités par les autorités traditionnelles Teke et Yaka, en présence du Chef de l’État. Ce geste symbolique, censé marquer un tournant vers la paix et la réconciliation, semble cruellement éclipsé par la persistance des violences perpétrées par les miliciens Mobondo.
L’appel à la paix et au respect des accords semble être resté lettre morte pour ces groupes armés, comme en témoignent les divers actes de barbarie qui continuent de secouer la région. Les récentes attaques ayant entraîné la mort de cinq personnes au village Engawu et l’enlèvement de quatre autres dans différentes localités illustrent la précarité de la situation sécuritaire qui sévit.
La désolation exprimée par Stany Libie, chef du village Kimomo, résonne comme un cri de détresse face à l’horreur qui gangrène leur quotidien. Le caractère imprévisible et impitoyable de cette violence armée menace non seulement la sécurité des individus, mais aussi la cohésion sociale et le tissu communautaire.
L’acte d’engagement pour la paix, bien que prometteur, semble nécessiter des actions plus concrètes pour s’assurer de sa pleine mise en œuvre. La véritable volonté des différentes parties en présence de respecter les termes de cet accord et de travailler collectivement pour garantir la sécurité de tous est cruciale pour espérer un avenir plus pacifique.
En ces temps sombres, où l’incertitude et la peur hantent les esprits, il est impératif de redoubler d’efforts pour garantir la protection des populations vulnérables et instaurer un climat de paix durable. Les disparitions tragiques de ces trois personnes ne doivent pas être en vain, mais au contraire, servir de catalyseur pour une mobilisation collective en faveur de la sécurité et de la justice pour tous.
Jonathan Mesa à Kenge
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