Un récent scandale secoue le secteur de la sous-traitance en République Démocratique du Congo, révélant un réseau d’entreprises agissant en prête-nom pour le compte de grandes sociétés minières. L’Autorité de Régulation de la Sous-Traitance dans le Secteur Privé (ARSP) a mené une enquête approfondie qui a mis en lumière des pratiques frauduleuses orchestrées par des actionnaires figurants, sous couvert de neuf entreprises opérant dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga.
Ces neuf sociétés de sous-traitance, telles que Rocada, Roche solide, Standar fiable, Technologies global, Etalon SA, Surtek, Socon, Transversal et Vision, ont été créées de manière délibérée par la multinationale Eurasian Ressources Group (ERG) pour contourner la loi congolaise exigeant que plus de 50% des parts sociales soient détenues par des Congolais dans une entreprise de sous-traitance. Les actionnaires congolais, utilisés comme prête-noms, se sont retrouvés avec des parts sociales minimes et aucun contrôle réel sur les activités de ces entreprises.
Cette stratégie de dissimulation a permis à la ERG de détourner des montants colossaux vers l’étranger, privant ainsi l’économie congolaise de ressources vitales. Les actionnaires congolais, se voyant attribuer des dividendes insignifiants, ont été les premières victimes de cette fraude organisée.
L’ARSP, sous la direction de son directeur général Miguel Kashal Katemb, a organisé une séance d’audition pour faire toute la lumière sur cette affaire. Les chiffres d’affaires astronomiques réalisés par ces entreprises soulignent l’ampleur des détournements opérés, avec des paiements effectués à travers des circuits financiers opaques échappant à tout contrôle. Face à ces révélations choquantes, l’ARSP s’est engagée à prendre des mesures strictes et à infliger des sanctions exemplaires à tous les responsables impliqués dans cette vaste fraude. Le directeur général de l’ARSP a également exprimé sa détermination à lutter contre ces pratiques scandaleuses et à protéger les intérêts économiques du Congo.
Ce scandale illustre une fois de plus les défis auxquels est confrontée la population congolaise, exploitée au profit de grandes entreprises minières sans scrupules. Le combat pour la justice et la transparence dans le secteur de la sous-traitance reste un enjeu majeur pour le développement économique et social du pays.
En conclusion, la révélation de ce réseau d’actionnaires prête-nom souligne l’importance d’une régulation stricte et d’une surveillance accrue pour prévenir de telles pratiques frauduleuses. Il est essentiel de garantir une gestion transparente et éthique des activités économiques afin de protéger les intérêts des populations locales et de favoriser un développement durable pour tous.