Le débat sur le National Health Insurance en Afrique du Sud : Vers une réforme du système de santé ?

Lors du récent débat national sur les élections en Afrique du Sud, Parks Tau a suscité des réactions vives en rejetant les critiques concernant la proposition du National Health Insurance (NHI) de 200 milliards de rands. Il a qualifié ces critiques de « résistance » de la part des utilisateurs de soins de santé privés, soulignant que ceux-ci bénéficient actuellement de subventions de l’État via des crédits d’impôt médicaux. Le ministre de la Santé Joe Phaahla a confirmé que ces crédits d’impôt médicaux seraient révoqués pour financer le NHI, si le projet de loi est signé par le président Cyril Ramaphosa.

Pendant le débat, Tau, représentant de l’ANC, a réaffirmé l’objectif du NHI d’instaurer un système à un fonds unique pour assurer un accès équitable à des soins de santé de qualité pour tous. Il a souligné l’existence d’un système de santé à deux vitesses en Afrique du Sud, public et privé, notant que le premier était sous pression tandis que le second était plus développé. Il a également mis en lumière le fait que les détenteurs d’une assurance santé privée bénéficiaient de subventions de l’État, ce qui leur permettait d’accéder au système de santé privé.

D’autres intervenants, tels que Siviwe Gwarube de l’Alliance Démocratique (DA), ont également reconnu l’existence du système de santé à deux vitesses et les défis rencontrés par les populations les plus pauvres en matière de soins de santé en Afrique du Sud. Floyd Shivambu des Combattants de la Liberté Économique (EFF) a plaidé en faveur d’un système de santé préventif similaire à celui de Cuba pour garantir un accès universel aux soins.

Mzamo Buthelezi de l’Inkatha Freedom Party (IFP) a défendu le maintien d’une distance entre l’intervention de l’État et le secteur privé, soulignant le droit de chaque Sud-Africain de choisir son mode de soins. Athol Trollip, candidat premier ministre de l’Action SA pour la province du Cap-Oriental, a proposé un partenariat entre les systèmes de santé public et privé pour améliorer l’offre de soins.

En conclusion, le débat sur le système de santé en Afrique du Sud met en lumière les divergences d’opinions quant à l’amélioration de l’accès aux soins pour tous les citoyens. Les différents acteurs politiques ont exprimé des points de vue variés, soulignant l’importance de trouver un équilibre entre les systèmes de santé public et privé pour garantir une couverture santé efficace et équitable pour tous.