À l’approche des prochaines élections, le paysage politique de l’Afrique du Sud se dessine de plus en plus clairement, avec des sondages récents indiquant une certaine tendance en faveur de l’Alliance Démocratique (DA) dans la province du Cap Occidental. Selon une enquête récente de la Fondation de Recherche Sociale, le DA recueillerait 59% des voix, suivi par le Congrès National Africain (ANC) à 20%, les Combattants de la Liberté Économique (EFF) à 6% et le Front de la Liberté Plus (FF+) à 5%.
Cependant, la question se pose : qu’est-ce qui pousse les électeurs à opter pour un parti politique en particulier ? Est-ce le résultat d’une analyse minutieuse des manifestes des partis ou simplement une question de loyauté de longue date envers un parti spécifique ? En effet, les manifestations électorales des partis définissent leur agenda futur, expriment leur vision et cherchent à attirer les électeurs lors des prochaines élections.
La Fondation DG Murray a identifié 10 opportunités de changement en Afrique du Sud, visant à briser le cercle vicieux de la pauvreté et de l’inégalité très ancrées dans notre pays. Parmi ces opportunités figurent la sécurité alimentaire pour lutter contre la faim et la malnutrition, des voies vers l’emploi des jeunes, l’accès à des programmes de développement de la petite enfance de qualité et veillant à ce que les apprenants ne décrochent pas du système scolaire.
En se basant sur ces problématiques, la Fondation a analysé les manifestes des quatre principaux partis politiques de la province du Cap Occidental identifiés dans le sondage, afin de distinguer entre les promesses irréalistes et les objectifs concrets.
Concernant la sécurité alimentaire, le DA promet de lutter contre la pauvreté et l’inégalité en augmentant la subvention de soutien aux enfants jusqu’au seuil de pauvreté alimentaire et en élargissant la liste des produits alimentaires essentiels exemptés de TVA. L’ANC souhaite également étendre les exonérations de TVA, apporter un soutien étatique aux jardins potagers et garantir des prix équitables pour les produits de première nécessité pour lutter contre la faim. De son côté, l’EFF s’engage à doubler la subvention de soutien aux enfants, élargir les produits de base exempts de TVA et fournir des repas nutritifs quotidiens dans les écoles. En revanche, le FF+ ne fait pas directement référence à des politiques ou des initiatives spécifiques pour combler l’écart alimentaire.
En matière de chômage des jeunes, la situation en Afrique du Sud est préoccupante, avec un taux de chômage oscillant autour de 32%. Le DA propose la création de plus d’emplois pour les jeunes en introduisant un certificat d’opportunité d’emploi pour les jeunes afin de faciliter leur accès au marché du travail. L’ANC envisage quant à lui d’étendre et d’institutionnaliser le Service National de la Jeunesse en partenariat avec les forces armées sud-africaines, et de fournir des opportunités de travail aux diplômés sans emploi. De son côté, l’EFF promet le développement industriel protégé pour créer des millions d’emplois durables et réduire les écarts de salaires, et utiliser les marchés publics légiférés pour favoriser la localisation et la création d’emplois durables.
En conclusion, les manifestes des partis politiques jouent un rôle crucial dans les choix des électeurs. Ces engagements constituent des repères pour les électeurs et influencent la manière dont les politiques seront mises en œuvre après les élections. Il revient aux électeurs de faire preuve de discernement et d’analyser ces engagements de manière critique pour prendre des décisions éclairées lors des prochaines élections.
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