Le Lieutenant Général Christian Tshiwewe Songesha, chef d’état-major des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), a récemment prononcé un discours empreint de fermeté à l’égard des militaires, les mettant en garde contre toute implication dans les conflits fonciers. Cette déclaration, faite lors d’une parade au Camp Kokolo, revêt une importance capitale dans un pays où les litiges liés à la propriété foncière sont monnaie courante et suscitent de vives tensions au sein de la population.
L’appel du général Songesha à respecter la propriété privée et à se conformer aux lois et procédures légales en vigueur est plus que jamais crucial, face aux nombreux cas d’abus et d’infractions commis par des militaires dans le cadre de conflits fonciers. L’incident évoqué à Lubumbashi, où un capitaine de l’armée a outrepassé ses droits en s’emparant illégalement d’une maison, illustre de manière criante le problème auquel les autorités militaires font face.
Les conséquences des conflits fonciers sont souvent dramatiques, entraînant des expulsions arbitraires et la mise en péril de la sécurité et de la stabilité des familles congolaises. Les enjeux fonciers sont non seulement source de litiges entre particuliers, mais également de conflits d’intérêts politiques et économiques qui gangrènent la société congolaise et sapent la confiance des citoyens envers les institutions.
Dans un contexte où près de 60% des contentieux traités par la justice congolaise sont liés au foncier, il est impératif que les militaires se distancient de ces affaires et agissent dans le respect de l’état de droit. Le général Songesha a clairement exprimé sa détermination à sanctionner toute dérive et à garantir le fonctionnement régulier des forces armées, dans le cadre de leur mission de protection des citoyens et de la souveraineté nationale.
En définitive, la lutte contre les conflits fonciers en RDC appelle à une coopération renforcée entre les autorités civiles, militaires et judiciaires, afin d’instaurer un climat de confiance et de respect mutuel. Le respect des droits de propriété et l’application rigoureuse des lois sont les préalables indispensables à la construction d’une société pacifiée et prospère pour tous les citoyens congolais.
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