Le territoire de Bagata, situé dans la province du Kwilu, est confronté à une situation alarmante en raison de l’activité croissante de la milice Mobondo. Les récents affrontements ont entraîné la mort de huit personnes et ont causé le déplacement d’un grand nombre de civils, en particulier des femmes et des enfants. Les villages de Mubenga, Matele, Mbulukwo, Mbaka, la ferme Dwama, la ferme Mwamba et Kingala Kiana ont été touchés par ces violences.
Les miliciens Mobondo proviennent des villages frontaliers du Kwango, dont Fangulu, Kimbe, Baringa-Zumu, Baringa-Kasi et Bitadi, accentuant ainsi les tensions dans la région. Malgré les récentes initiatives visant à promouvoir la paix, telles que la signature de l’acte d’engagement par les chefs coutumiers Teke et Yaka devant le chef de l’État, les violences persistent, notamment dans le territoire voisin de Kwamouth.
Face à cette escalade de violence, le député national élu de Bagata, Garry Sakata, souligne l’importance de recourir à la voie judiciaire pour sanctionner sévèrement les responsables de ces crimes. Selon lui, la véritable réconciliation et la restauration de la paix durable nécessitent que les coupables soient traduits en justice et que les populations affectées puissent bénéficier d’un soutien de l’État pour reconstruire leurs vies et leurs communautés.
Le député insiste sur le fait que les solutions ne peuvent être trouvées uniquement dans les palais de Kinshasa, mais doivent être mises en œuvre sur le terrain, là où les conflits ont lieu. Il affirme que seule une justice impartiale et étatique peut garantir la sécurité des victimes et prévenir toute escalade de violence future.
Parallèlement, à Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe, les violences persistent, mettant en lumière l’urgence d’agir pour protéger les populations vulnérables et prévenir de nouvelles tragédies. La tuerie de cinq personnes et l’enlèvement d’un homme, survenus le jour même de la signature de l’acte d’engagement, rappellent la fragilité de la situation sécuritaire dans la région.
En fin de compte, il est impératif que les autorités prennent des mesures concrètes pour restaurer la paix et la stabilité dans ces régions affectées par les violences intercommunautaires. La justice, le dialogue inclusif et le soutien aux populations sinistrées doivent être au cœur des actions entreprises pour prévenir de nouveaux conflits et promouvoir un avenir pacifique pour tous les habitants de la province du Kwilu.
Retrouvez des articles pertinents sur le même sujet :
– Manifestation pacifique à Kisangani : Quand la quête de sécurité rencontre la répression des autorités
– Affaire Moussa Mondo : Justice et responsabilité au cœur de l’exclusion temporaire
– Défis et incertitudes autour du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée Nationale en RDC
– Les affrontements sanglants à Kibirizi : Un appel à la paix et à la réconciliation
– Députés du Nord-Kivu appellent à des mandats d’arrêt contre compatriotes soutenant les agresseurs de la RDC
– Rétablissant la vérité : Le PPRD défend Joseph Kabila contre les allégations
– Unité et solidarité : L’APC fait front commun contre les allégations de suspension du président national
– Le débat en ligne autour de l’interruption du témoignage par le pasteur Dr. Paul Enenche