Fatshimetrie, c’est un nom qui résonne dans l’actualité politique de la République démocratique du Congo (RDC) en ce mois d’avril 2024. En effet, depuis la nomination de Judith Suminwa au poste de Première ministre, le pays est en attente de la formation de son nouveau gouvernement, fruit des élections de décembre précédent. L’arrivée de Judith Suminwa marque un tournant historique dans l’histoire politique de la RDC, puisqu’elle est la première femme à accéder à ce poste de responsabilité.
Depuis sa nomination, Judith Suminwa a adopté une stratégie de discrétion, installant ses bureaux à l’hôtel Fleuve Congo, dans le quartier de la Gombe à Kinshasa. Cette discrétion contraste avec la communication régulière de son prédécesseur, Jean-Michel Sama Lukonde. Malgré les spéculations et les attentes, aucune information n’a filtré concernant la composition de son futur gouvernement. Cependant, il se murmure que des consultations sont en cours en coulisses.
En coulisses, les grandes tendances politiques commencent à se dessiner. L’Union sacrée de la nation, la coalition qui a porté le président Félix Tshisekedi au pouvoir, dispose d’une large majorité à l’Assemblée nationale. Néanmoins, cette coalition est composée de plusieurs partis alliés, chacun ayant ses propres attentes en termes de nominations ministérielles. L’UDPS, le parti au pouvoir, devrait logiquement obtenir une part importante des postes ministériels. Cependant, le président dispose également d’un quota de nominations, qui lui permet de nommer des personnalités extérieures à son parti. Cette situation complexe risque de restreindre les possibilités de nominations pour les autres partis de la coalition.
La formation du nouveau gouvernement est un processus délicat qui nécessite des décisions minutieuses. Selon certaines sources, la nouvelle équipe ministérielle sera plus resserrée que la précédente, avec environ 50 postes contre 57 auparavant. Les discussions sont en cours, avec trois candidats proposés pour chaque poste. Quant à la date de l’annonce officielle, les spéculations vont bon train, certains évoquant la semaine prochaine tandis que d’autres suggèrent que cela pourrait intervenir après le déplacement du président à Paris fin avril.
Dans ce contexte politique complexe, c’est bien le président Félix Tshisekedi qui aura le dernier mot dans la formation de son gouvernement. Les enjeux sont nombreux, et les décisions à prendre impactent l’avenir du pays. La population congolaise attend avec impatience de découvrir la composition de cette nouvelle équipe gouvernementale et les orientations politiques qu’elle va mettre en avant pour les années à venir. La nomination de Judith Suminwa en tant que Première ministre ouvre une nouvelle page dans l’histoire de la RDC, marquant une étape importante vers la parité des genres et la diversité politique.
Voici quelques liens d’articles pertinents sur le sujet :
– La lente formation du gouvernement en RDC : entre ambitions politiques et intérêt général
– Dix jours après la nomination de Judith Suminwa à la primature, l’exécutif encore en formation
Ces articles fournissent des informations complémentaires et des analyses approfondies sur la situation politique en RDC et la formation du nouveau gouvernement.