Défis et incertitudes autour du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale en RDC

Le fonctionnement de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo suscite actuellement de vives interrogations et un certain attentisme suite à l’adoption d’un nouveau projet de règlement intérieur. Cette léthargie observée depuis deux semaines après le vote unanime des députés nationaux pour ce texte crucial destiné à régir les activités parlementaires pour la période 2024-2029 met en lumière des enjeux tant politiques que financiers.

Dirigée par le professeur Jacques Djoli, une commission spéciale a brillamment présenté le rapport de son travail, validé par la plénière de l’Assemblée nationale sans aucune voix discordante. Cependant, cette avancée majeure se trouve aujourd’hui en attente de validation par la Cour constitutionnelle, ajoutant une dimension d’incertitude aux travaux parlementaires en cours.

Dans ce contexte, l’impasse actuelle empêche la poursuite des plénières prévues, notamment l’élection des membres du bureau définitif et leur installation, ainsi que la publication du calendrier des différentes étapes de ce processus. Cette situation délicate, couplée à des préoccupations financières exprimées par certains députés relatant des retards de paiement de leurs émoluments, ajoute une dimension socio-économique à ce blocage institutionnel.

Les discussions autour de l’impact financier sur les députés nationaux, mis en lumière par des allégations de retards de paiement et d’éventuelles menaces de boycott des plénières, soulignent les tensions sous-jacentes qui pourraient retarder davantage le processus d’investiture du Gouvernement Judith Suminwa Tuluka. Ces éléments s’ajoutent à l’absence de consultations entamées par la Première ministre avec les différents acteurs politiques en vue de la formation de son gouvernement.

Ainsi, la situation complexe qui découle de ces divers éléments souligne les enjeux cruciaux qui entourent le fonctionnement de l’Assemblée nationale et la mise en place des institutions clés du pays. La nécessité de concilier les impératifs politiques, juridiques et financiers devient alors primordiale pour garantir la stabilité et l’efficacité du processus démocratique en République démocratique du Congo.

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