Fatshimetrie a récemment publié un article mettant en lumière une affaire judiciaire majeure en Afrique du Sud. En effet, le gouvernement a imposé une amende de 200 millions de rands à la municipalité de Govan Mbeki pour avoir déversé des eaux usées brutes dans les rivières. Cette amende record témoigne de la volonté des autorités de sévir contre les infractions environnementales, notamment dans un contexte où de nombreuses municipalités voient leurs infrastructures hydrauliques se détériorer.
Les experts en environnement saluent cette mesure comme un progrès significatif, soulignant qu’il est désormais essentiel de tenir les gestionnaires responsables individuellement au lieu de faire supporter les amendes aux contribuables. Cette affaire marque un tournant où le gouvernement montre sa détermination à agir fermement contre les infractions en matière d’eau et d’assainissement.
La municipalité de Govan Mbeki a été reconnue coupable de six violations environnementales, dont le non-respect de la loi nationale sur l’environnement de 1998 et de la loi nationale sur l’eau de 1998, ainsi que le rejet non autorisé d’eau et des atteintes préjudiciables aux ressources en eau. L’amende de 200 millions de rands qui lui a été infligée comprend une partie suspendue sous condition pour les cinq prochaines années, et des mesures correctives strictes ont également été ordonnées.
Le professeur de gestion de l’environnement à l’Université de la Free State, Anthony Turton, a applaudi cette sanction comme une décision majeure. Il souligne que sous la direction du directeur général Sean Phillips et du ministre de l’Eau et de l’Assainissement Senzo Mchunu, les autorités sont déterminées à sévir contre les municipalités délinquantes. Il a également souligné que le gouvernement national envisage de engager des poursuites pénales contre des responsables municipaux, ce qui constitue une approche encourageante pour lutter contre les infractions environnementales.
Cependant, Turton met en garde contre le fait que cela implique souvent des coûts supplémentaires pour les contribuables, en s’appuyant sur des cas comme celui de la Municipalité d’Emfuleni où malgré des sanctions répétées, les problèmes persistent. Il souligne également que d’autres municipalités, comme eThekwini, connaissent des difficultés croissantes à assurer des services de base à leurs citoyens, mettant en évidence un problème plus généralisé de défaillance des infrastructures hydrauliques à travers le pays.
En conclusion, cette affaire souligne l’importance cruciale de la préservation de l’environnement et de la responsabilisation des acteurs, tant au niveau municipal que gouvernemental. Il est essentiel de mettre en place des mesures efficaces pour garantir la qualité de l’eau et la protection des ressources naturelles, tout en veillant à ce que les responsables rendent des comptes pour leurs actions.
Liens pertinents :
– Article en lien avec l’amende de 200 millions de rands imposée à la municipalité de Govan Mbeki