Dans l’univers politique tumultueux de l’État du sud-sud, une figure prédominante a récemment émergé pour revendiquer le titre convoité de leader politique de Rivers. Ancien gouverneur de l’État entre 1999 et 2007, Odili est communément désigné comme le parrain politique de Rivers, une position d’influence enviable mais qui peut également être émaillée de controverses.
Lorsque le différend entre Fubara, actuel gouverneur de l’État, et son prédécesseur et Ministre du Territoire de la capitale fédérale (FCT), Nyesom Wike, a éclaté au grand jour, l’attitude initialement silencieuse d’Odili a attisé les spéculations. Beaucoup pensaient qu’il donnait discrètement son soutien à Wike, mais les récents échanges de piques entre le Ministre et l’ancien gouverneur ont suscité des rumeurs d’une scission politique.
Cependant, lors de l’inauguration d’un Centre de santé primaire financé par sa Fondation PAMO à Ndoni, son village natal, Odili a publiquement confirmé Fubara comme leader politique incontesté de Rivers. Il a souligné que Fubara avait mérité ce titre en ayant remporté des victoires électorales et juridiques significatives.
Rappelant l’importance stratégique de l’État de Rivers, Odili a averti que toute turbulence politique dans cet État pourrait avoir des répercussions majeures à l’échelle nationale. Il a encouragé Fubara à rester attentif aux besoins et aux aspirations du peuple de Rivers dans l’exercice de ses fonctions.
Par ailleurs, l’ancien gouverneur a salué les progrès remarquables réalisés par l’administration de Fubara dans divers secteurs clés au cours de sa première année au pouvoir, en mettant particulièrement l’accent sur le bien-être de la population. Il a également souligné l’alignement des politiques de Fubara sur l’agenda du Président Bola Tinubu, notamment en matière de santé, en référence au récent lancement du programme de bourses en santé communautaire par le gouvernement fédéral.
La relation tendue entre Wike et Fubara, autrefois alliés politiques, s’est détériorée suite au rejet par ce dernier de l’autorité parfois excessive de son prédécesseur dans son accession au poste de gouverneur. Cette friction politique a jeté une ombre sur le paysage politique de Rivers, mettant en lumière les rivalités et les conflits d’intérêts qui animent la scène locale.
Le dénouement de cette saga politique reste incertain, et le destin de Rivers continue de reposer sur les choix et les actions de ses dirigeants. Dans une région aussi stratégique et complexe, les enjeux politiques se mêlent indéniablement aux aspirations populaires, créant un terreau fertile pour la confrontation et la coopération, l’alliance et la rivalité, dans une lutte perpétuelle pour le pouvoir et l’influence.
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