Avancée majeure à Kinshasa : Structuration de l’IFF pour l’autonomisation des communautés forestières

Lors de la réunion qui s’est tenue du 19 au 21 mars 2024 à Kinshasa, une assemblée d’envergure a abordé la question cruciale de la structuration de l’IFF (Indigenous people and local communities Forest Facility) afin de mobiliser des financements internationaux destinés à soutenir les initiatives locales de gestion durable des forêts. L’objectif était clair : faire des peuples autochtones et des communautés locales des acteurs principaux du changement, et non plus simplement des bénéficiaires passifs.

Cette réunion a réuni plus de quarante participants, parmi lesquels figuraient de grands réseaux de peuples autochtones (PA), des organisations de la société civile environnementale, des représentants ministériels, des donateurs et des ONG internationales. L’unanimité s’est faite sur l’importance de mettre en place un mécanisme financier direct et accessible pour apporter un soutien financier et technique aux communautés forestières.

Patrick Saïdi, coordinateur national de la DGPA (Dynamique des Groupes des peuples Autochtones), a souligné l’importance des pratiques et connaissances traditionnelles des populations autochtones dans les efforts de conservation. Il a mis en avant le rôle fondamental des financements directs pour renforcer les initiatives locales et le développement des communautés, de manière collective et autonome.

Tørris Jæger, directeur exécutif de la Rainforest Foundation Norway (RFN), a décrit l’IFF comme un fonds novateur et unique, conçu pour apporter un appui financier et technique au plus près des communautés et de leurs représentants. L’établissement d’un Comité National Consultatif (CNC) a été proposé pour superviser le processus d’établissement du fonds et assurer sa transparence et son inclusivité.

Benjamin Toirambe, secrétaire général à l’Environnement et Développement durable, a souligné l’importance de l’autonomisation des peuples autochtones et des communautés locales. Keddy Bosulu, coordonnateur du REPALEF, a mis en avant l’importance de la foresterie communautaire et de la promotion des droits des peuples autochtones grâce à l’IFF.

Les participantes ont également souligné le rôle crucial des femmes rurales dans la conservation et le développement local. Dorothée Lisenga, coordonnatrice de la CFLEDD, a insisté sur l’importance de l’engagement des femmes pour une gestion efficace du fonds, avec le soutien des organisations locales et de la RFN.

Diel Mochire, leader des peuples autochtones, a souligné l’importance du développement durable pour le bien-être des communautés. Il a souligné la nécessité d’infrastructures dans les campements pour favoriser l’accessibilité et la transformation des produits locaux.

Nicaise Kingunya, point focal CDB en RDC, a souligné que la création de l’IFF facilitera l’obtention de financements pour la protection des forêts de haute intégrité. Il a souligné l’importance de répondre aux engagements internationaux en matière de biodiversité.

En conclusion, la réunion de Kinshasa a marqué une avancée significative dans l’établissement de l’IFF. Ce mécanisme financier innovant promet d’autonomiser les communautés locales et les peuples autochtones dans la gestion durable des forêts, et de renforcer leur rôle en tant qu’acteurs centraux du changement. Les prochaines étapes, y compris la création du CNC, soulignent l’engagement des parties prenantes à concrétiser ce projet stratégique pour la protection de l’environnement et le développement local.

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