La région de Beni, dans le Nord-Kivu, a récemment été le théâtre d’une découverte macabre qui a plongé la population dans la consternation et l’effroi. En effet, des corps sans vie, dans un état avancé de putréfaction, ont été retrouvés par des jeunes près de la localité de Mamove. Ces cadavres ont ensuite été transportés à la morgue de l’hôpital général d’Oicha, révélant une situation des plus troublantes. Parmi eux se trouvaient malheureusement quatre otages, victimes d’une violence inouïe.
Les premières victimes ont été retrouvées mardi dernier à Cepac 47, au village de Baeti, situé dans la province voisine de l’Ituri. Il s’agit de villageois qui avaient été pris en otage par les combattants ADF alors qu’ils étaient en train de travailler dans leurs champs le samedi 6 avril dernier à Mabuo. Cette découverte a marqué le début d’une série de macabres révélations, confirmant une tragédie qui semblait sans fin.
D’autres victimes, au nombre de deux, ont été découvertes mercredi à Apakolu, dans le village d’Otomabere, toujours en Ituri. Ces malheureuses âmes, originaires des localités de Mavivi et de Mbau, ont subi un destin des plus cruels, leurs corps sans vie ramenés à leurs lieux d’origine dans un silence oppressant. Le poids de la douleur et de l’incompréhension s’est abattu sur la région, laissant derrière lui une atmosphère pesante et sombre.
À Oicha, la cité voisine, la morgue de l’hôpital général a été le théâtre de scènes déchirantes. Familles endeuillées et désemparées se sont rassemblées dans une quête douloureuse pour identifier les corps de leurs proches. Sur les cinq cadavres déposés dans cette morne enceinte réfrigérée, seuls trois ont pu retrouver le repos auprès de leurs familles, tandis que les deux autres attendent encore, dans un silence glaçant, que leurs identités soient révélées.
Kakule Sekera, responsable de la morgue d’Oicha, témoigne de l’horreur indicible qui s’est abattue sur les victimes. Tous les corps étaient détachés de leurs têtes, témoignant d’une violence inouïe et d’une cruauté incompréhensible. Les familles endeuillées, déconcertées par la barbarie des actes commis, sont plongées dans un abîme de douleur et de chagrin, cherchant désespérément à trouver un sens à cette tragédie indicible.
En conclusion, la découverte de ces corps décapités dans la région de Beni est un rappel brutal et bouleversant de la réalité de la violence et de la cruauté qui continuent de sévir dans certaines régions de la République démocratique du Congo. Ces actes odieux soulignent l’urgence d’une action ferme et déterminée pour mettre un terme à l’impunité et à la barbarie qui ensanglantent encore trop souvent ces terres meurtries. Il est temps que la justice fasse entendre sa voix et que la paix et la dignité soient restaurées dans ces régions meurtries par la violence et la terreur.
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