L’élection régionale et législative au Togo a lancé le coup d’envoi de sa campagne électorale. Prévue initialement pour le 20 avril, la campagne a débuté le samedi 13 avril et s’étendra sur deux semaines avant le vote prévu le 29 avril.
Cette période électorale revêt une importance capitale, en particulier pour les élections législatives qui suscitent le plus d’intérêt, car elles détermineront en grande partie l’identité du prochain leader du pays.
L’attention autour de ces élections s’est intensifiée après l’adoption surprise de la nouvelle Constitution par les députés togolais le 25 mars dernier.
Suite au vote des députés en faveur de cette nouvelle loi fondamentale, qui opère une transition du système présidentiel vers un système parlementaire, le président togolais, Faure Gnassingbé, a tenté d’apaiser la population en reportant la promulgation du texte et en demandant une seconde lecture à l’Assemblée nationale.
Il a appelé les députés à procéder à de vastes consultations avec les leaders traditionnels et régionaux à travers le pays.
Les partis d’opposition ont promis de manifester et de résister à ce changement constitutionnel prévu, mais leurs premières manifestations sur trois jours ont été interdites par le gouvernement.
Les ministères de l’intérieur et de la sécurité ont déclaré que les manifestations prévues pour le jeudi 11 avril perturberaient sérieusement l’ordre public.
Un porte-parole de l’opposition derrière les manifestations prévues a déclaré que la coalition envisageait de poursuivre les rassemblements malgré tout.
« Chaque fois qu’ils paniquent, ils sont prêts à recourir à toutes sortes de subterfuges contre l’opposition », a déclaré le porte-parole Eric Dupuy à l’Associated Press. « Cela ne nous impressionne pas. »
Le gouvernement a arrêté la semaine dernière neuf militants de l’opposition pour s’être engagés dans des activités politiques sur un marché. Les neuf personnes ont été libérées le mardi 9 avril au soir.
Un climat de tension s’est instauré dans cette nation ouest-africaine de huit millions d’habitants après l’approbation d’une nouvelle constitution par les députés, qui supprime effectivement les élections présidentielles et introduit d’autres changements visant à faire basculer le pays vers un système parlementaire de gouvernement.
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