En ce début d’année, un différend de taille oppose deux entités étatiques en Afrique du Sud : la société minière de diamants Alexkor et le ministère sud-africain de la Foresterie, des Pêches et de l’Environnement. Au cœur de cette querelle se trouve l’utilisation de cofferdams en roche dans les opérations minières de diamants autour de l’estuaire de la rivière Orange, sur la côte de Namaqualand.
La décision du ministère de l’Environnement de sommer Alexkor de cesser d’utiliser des roches pour renforcer les murs de ses cofferdams a suscité la contestation de la société minière. Celle-ci soutient avoir obtenu l’autorisation environnementale nécessaire pour recourir à des roches mafiques dans la construction de ses cofferdams et estime que le ministère compétent pour réguler ses activités est celui des Mines et de l’Énergie.
Cependant, le ministère de l’Environnement soutient que l’utilisation de roches mafiques dans les cofferdams constitue un acte de rejet en mer, activité pour laquelle seule son autorisation est valide. De plus, la construction de cofferdams sur des terres côtières nécessite également une autorisation environnementale spécifique.
Au-delà de l’aspect purement environnemental, la bataille juridique entre Alexkor et le ministère de l’Environnement soulève des questions de compétence et de juridiction en matière d’autorisation environnementale pour les opérations minières sur les côtes.
Cette affaire, qui fait les gros titres depuis plusieurs années, met en lumière les enjeux liés à l’exploitation minière dans des zones sensibles sur le plan environnemental. Elle souligne également l’importance du respect de la législation environnementale et de la nécessité pour les entreprises minières de mener des opérations de manière responsable et durable.
En attendant le dénouement de cette affaire devant les tribunaux, le conflit entre Alexkor et le ministère de l’Environnement continue d’alimenter les débats autour de la protection de l’environnement et des ressources naturelles en Afrique du Sud.
Liens pertinents :
– L’article du Guardian sur le différend entre Alexkor et le ministère de l’Environnement