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Fatshimetrie: La guerre au Soudan et la famine qui menace
Le Soudan, théâtre d’un conflit sanglant depuis un an, se retrouve aujourd’hui au bord de la famine. Alors que les combats font rage entre l’armée dirigée par le General Abdel-Fattah Burhan et les redoutables Forces de Soutien Rapide commandées par le General Mohammed Hamdan Dagalo, le pays est plongé dans une crise humanitaire sans précédent. Des milliers de personnes ont perdu la vie et huit millions ont été contraintes de fuir leur foyer, cherchant refuge à l’intérieur du Soudan ou dans les pays voisins, selon les chiffres des Nations Unies.
La situation alimentaire s’est considérablement détériorée, devenant la principale préoccupation des agences humanitaires présentes dans le pays. Cette année, la récolte a été au moins 4% inférieure à celle de l’année précédente, et des avertissements crédibles de famine imminente ont récemment été lancés. La perspective de la famine, mot lourd de significations pour les humanitaires, plane désormais sur le Soudan.
Les agences internationales tirent la sonnette d’alarme, appelant à une action immédiate pour éviter une catastrophe humanitaire sans précédent. Les conditions de sécurité précaires et l’accès limité aux zones touchées entravent les efforts de secours et exacerbent la crise. Les rapports font état de personnes mourant de malnutrition, de familles se nourrissant des feuilles d’arbres, ou ne mangeant qu’une fois tous les trois jours.
La guerre a eu des conséquences dévastatrices sur la production alimentaire, les importations étant bloquées et les prix des denrées de base ayant augmenté de 45% en moins d’un an. La circulation des denrées alimentaires à travers le pays est entravée, touchant particulièrement les populations rurales et les zones reculées où se concentrent la majorité des habitants. Plus de 37% de la population se retrouve dans une situation de crise alimentaire aiguë, selon un récent rapport de l’ONU.
La communauté internationale est appelée à agir, à mettre la pression sur les parties en conflit pour mettre fin aux combats, à financer le plan d’intervention des Nations Unies qui n’est financé qu’à hauteur de 5% pour cette année, et à permettre un accès aux zones les plus touchées de Khartoum, du Darfour et de la région du Kordofan pour inverser le cours de la catastrophe avant qu’il ne soit trop tard.
La guerre et la famine qui sévissent au Soudan depuis un an sont un rappel brutal des espoirs de démocratie brisés des Soudanais, laissant entrevoir un avenir sombre pour le pays. La violence qui ravage le Darfour est décrite comme la pire depuis 2005 par les experts des Nations Unies, ajoutant une dimension tragique à un conflit déjà meurtrier.
Alors que le spectre de la famine plane sur le Soudan, il est impératif que la communauté internationale se mobilise pour mettre un terme à cette crise humanitaire, afin d’éviter une catastrophe dont les conséquences pourraient être dévastatrices pour des milliers de vies et pour l’avenir même du Soudan.
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