La mairie de la ville de Msunduzi, en Afrique du Sud, fait face à d’importants défis financiers, ce qui a poussé l’administrateur municipal par intérim, Sandile Hlela, à mettre en œuvre des mesures de réduction des coûts pour stabiliser les finances de la municipalité. Ces mesures, bien que précédemment approuvées, n’avaient pas été mises en œuvre jusqu’à présent.
Dans un mémorandum publié récemment, Sandile Hlela a ordonné aux unités opérationnelles de respecter des mesures d’austérité strictes afin de redresser la situation financière de la ville. Ces mesures incluent la possibilité pour la municipalité d’envisager des levées de fonds et même la cession de son livre des débiteurs pour stabiliser ses finances.
Parmi les autres mesures figurent la limitation des heures supplémentaires, l’interdiction aux employés non autorisés de prendre des véhicules municipaux chez eux, ainsi que la réduction, voire l’élimination, du recours à des consultants extérieurs en faveur de l’internalisation des services.
Le mémorandum mentionne également l’arrêt de tous les parrainages et projets financés par le conseil municipal pour les 12 prochains mois, sauf en cas de conformité ou d’urgence. La réduction des coûts de sécurité, la révision de l’opération Qoqimali, ainsi que la rationalisation des dépenses de restauration lors des réunions du conseil ont également été évoquées.
Ces décisions radicales interviennent alors que la ville de Msunduzi semble aux prises avec des difficultés financières considérables, ce qui a amené l’opposition politique à critiquer la gestion passée de la municipalité. Le Parti démocratique alliance (DA) a notamment déploré le non-respect des politiques existantes et a souligné la nécessité de lutter contre le gaspillage des ressources municipales.
D’un autre côté, le maire de Msunduzi, Mzimkhulu Thebolla, a souligné que ces mesures de réduction des coûts font partie d’une stratégie existante et visent à soutenir le plan de redressement de la ville. Il a affirmé que la politique de contrôle des coûts était en place et devait être strictement respectée pour assurer la viabilité financière de la municipalité.
Les réactions au sein de la communauté et du milieu des affaires sont partagées. Certains estiment qu’il est crucial de renforcer la gestion financière et de mettre fin aux abus, notamment en matière de paiement de l’électricité et de l’eau. D’autres soulignent l’importance de rechercher des sources alternatives de revenus pour la municipalité, tout en maintenant une transparence totale dans la gestion des finances publiques.
En conclusion, la situation financière précaire de la ville de Msunduzi souligne la nécessité d’une gestion rigoureuse des ressources et d’une planification financière efficace pour assurer la durabilité à long terme de la municipalité. Les mesures de réduction des coûts en cours peuvent constituer un premier pas vers une stabilité financière accrue, mais un suivi rigoureux et une mise en œuvre effective sont essentiels pour surmonter les défis actuels et prévenir de futures crises financières.