À Mbaïki, en plein cœur de la forêt équatoriale de la République centrafricaine, se trouve un véritable trésor : les pépinières florissantes de la ville. Ces pépinières, éparpillées sur plusieurs millions d’hectares de forêt, sont le fruit du travail acharné de centaines de groupements spécialisés dans la production de jeunes végétaux. Mais au-delà de leur fonction première de production, ces pépinières sont également une source d’indépendance économique pour les habitants de la région.
Lorsqu’on pénètre dans l’une de ces pépinières, on est immédiatement frappé par l’engagement et la passion qui animent les propriétaires des lieux. Augustin Baguénde, un fervent défenseur de l’agriculture durable, nous ouvre les portes de sa pépinière de 20 hectares. Ici, il cultive avec soin une variété impressionnante de plantes, des cacaoyers aux avocatiers en passant par les fruits de la passion. Chaque plante est choyée, arrosée et surveillée de près, dans le but d’assurer un rendement de qualité.
Produire des plants en pépinière est un travail minutieux et technique, qui demande savoir-faire et expertise. Les jardiniers de Mbaïki bénéficient parfois de formations dispensées par des spécialistes comme Fidèle Baya, qui les accompagnent dans le processus de création et d’entretien des pépinières. Du choix du site à la mise en place des plants en colonnes, en passant par l’arrosage régulier, chaque étape est cruciale pour garantir la réussite de l’entreprise.
Au fil des ans, les pépinières de Mbaïki ont su se faire une place sur le marché local et régional. Leurs principaux clients sont des agriculteurs, des fermiers et des agents des eaux et forêts, qui viennent de la capitale et des villages avoisinants pour s’approvisionner en jeunes plants. Grâce à ce travail acharné, les employés des pépinières parviennent à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille, assurant ainsi une stabilité économique bienvenue.
Mais au-delà de leur aspect économique, les pépinières de Mbaïki jouent un rôle crucial dans la protection de l’environnement. En encourageant la pratique de l’agroforesterie, les acteurs locaux contribuent à la préservation de la forêt et à la lutte contre la dégradation des terres. Didier, agent des eaux et forêts, souligne l’importance de cette démarche pour contrer la disparition progressive de la forêt et l’avancée du désert.
Aujourd’hui, les pépinières de Mbaïki cherchent à se développer et à étendre leurs activités à l’ensemble de la République centrafricaine et au-delà. Equipées de leur savoir-faire et de leur passion, ces entrepreneurs de la nature sont prêts à relever le défi de la préservation de l’environnement tout en assurant leur prospérité économique.
En somme, les pépinières de Mbaïki sont bien plus que de simples exploitations agricoles : ce sont des oasis de vie, d’innovation et de durabilité au cœur de la forêt équatoriale.