Le rappeur franco-congolais, Amira Kiziamina, plus connu sous le nom de Kalash Criminel, a récemment sorti un nouvel album intitulé « Bon courage » qui a suscité un vif intérêt auprès du public. Cet opus, sorti le 23 février dernier, ne fait pas que divertir, mais interpelle également sur des sujets brûlants d’actualité, notamment la situation politique et socio-économique en République démocratique du Congo.
À travers ses paroles incisives et engagées, Kalash Criminel aborde la question de la guerre et de la souffrance persistantes dans l’Est de la RDC, notamment à Goma, où les populations sont confrontées à des conflits armés incessants. Il dénonce l’attitude passive de certains face à ces atrocités et interpelle les responsables politiques, y compris le président Félix Tshisekedi, à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à cette violence.
Le rappeur n’hésite pas à critiquer l’ingérence occidentale dans les conflits africains, pointant du doigt le double standard des grandes puissances qui condamnent certains acteurs tout en fermant les yeux sur d’autres. Ses paroles mettent en lumière la complexité des enjeux géopolitiques en Afrique et révèlent les intérêts économiques et stratégiques qui sous-tendent ces conflits.
Dans un style percutant et résolument militant, Kalash Criminel rend hommage à des figures historiques telles que Patrice Lumumba et dénonce les conséquences néfastes de l’intervention de l’AFDL dans l’histoire tumultueuse de la RDC. Ses chansons reflètent un profond désir de justice et de paix pour son pays d’origine, tout en rappelant les nombreuses injustices et tragédies qui ont marqué son histoire.
En définitive, l’album « Bon courage » de Kalash Criminel ne se contente pas d’être un simple divertissement musical, mais un véritable plaidoyer pour un changement positif en Afrique et dans le monde. À travers sa musique engagée, le rappeur invite à la réflexion et à l’action, rappelant que la musique peut être un puissant vecteur de sensibilisation et de mobilisation pour un avenir meilleur.