« L’Union Européenne et le Rwanda : Un Accord de Matières Premières Divisif »

Le récent protocole d’accord entre l’Union Européenne et le Rwanda pour favoriser le développement de chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières a suscité une vive polémique, divisant les opinions au sein de l’instance européenne.

L’eurodéputé Marc Botenga a vivement critiqué cet accord, le qualifiant de « honte » et accusant l’UE de vouloir profiter de la situation en République démocratique du Congo pour s’approprier les richesses naturelles au détriment des populations congolaises.

Cette déclaration a eu un fort retentissement, incitant Botenga à demander directement à la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, ainsi qu’à la Commissaire européenne aux partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, d’annuler cet accord controversé.

Pourtant, du côté de l’UE, on souligne que ce protocole d’accord vise à établir une coopération étroite avec le Rwanda dans différents domaines clés, tels que l’intégration de chaînes de valeur durables pour les matières premières et le soutien à la diversification économique, garantissant ainsi leur bon fonctionnement et leur durabilité.

De plus, cet accord prévoit une coopération visant à promouvoir une production et une valorisation durables et responsables des matières premières critiques et stratégiques. Des engagements concrets sont pris pour renforcer le devoir de diligence, assurer la traçabilité des matières premières, lutter contre le trafic illicite, tout en respectant les normes internationales en matière environnementale, sociale et de gouvernance.

En s’engageant à mobiliser des fonds pour le déploiement des infrastructures nécessaires au développement des chaînes de valeur pour les matières premières, l’Union européenne offre également des opportunités d’investissement pouvant contribuer à la croissance économique et à la durabilité des ressources naturelles.

Cet accord reste donc au coeur des débats, illustrant les enjeux complexes liés à la coopération internationale pour le développement durable et la gestion responsable des ressources naturelles. Que vont décider les instances européennes face à ces critiques ? L’avenir nous le dira.