Bintou Keita, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC et cheffe de la MONUSCO, a récemment pris la parole devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New York pour discuter de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo. Son intervention a mis en lumière l’importance cruciale de trouver des solutions politiques durables pour le conflit actuel, afin d’éviter une escalade régionale du conflit.
La Cheffe de la MONUSCO a salué les efforts diplomatiques en cours, notamment ceux du Président angolais Lourenço, tout en soulignant l’engagement total de la MONUSCO à soutenir les processus de paix en place à Luanda et Nairobi. Elle a également appelé le Conseil de sécurité à exercer pleinement son influence pour encourager les initiatives de paix régionales et garantir le respect du droit international par toutes les parties impliquées.
Un des points d’attention principaux de son discours a été l’escalade de la violence observée dans la région de l’Ituri. Bintou Keita a rapporté une augmentation significative des violences dans le territoire de Djugu, avec des conséquences dramatiques pour les populations locales. Des affrontements entre les factions Zaïre et CODECO ont coûté la vie à de nombreux civils, mettant en péril les efforts de paix et de stabilisation entrepris par la MONUSCO et les autorités provinciales.
En outre, la cheffe de la MONUSCO a abordé la question du désengagement progressif de la Mission, notamment dans le Sud-Kivu. Elle a souligné la nécessité d’évaluer attentivement la situation sur le terrain et de dialoguer avec les autorités provinciales pour garantir une transition en douceur. Malgré les défis rencontrés, Bintou Keita a exprimé sa reconnaissance envers les pays contributeurs de troupes et de police pour leur dévouement et leur courage face à un environnement de plus en plus instable.
En conclusion, Bintou Keita a insisté sur l’importance de la protection des soldats de la paix des Nations Unies et a appelé à ce que les responsables rendent des comptes en cas d’attaques contre ces derniers. Son intervention souligne l’urgence d’agir pour prévenir une escalade des violences en RDC et de promouvoir des solutions pacifiques et durables pour le bien-être des populations locales.