Lors du discours sur l’état de la nation en 2023, le Président Cyril Ramaphosa a annoncé que les élections nationales et provinciales se tiendront le 29 mai 2024. Cette date tant attendue met fin à des mois de spéculation quant à la tenue du scrutin en Afrique du Sud.
La décision a été prise après consultation avec la Commission électorale sud-africaine (IEC), suite à une réunion entre Ramaphosa, les neuf premiers ministres provinciaux et l’IEC pour discuter de la préparation des élections. Cet événement coïncide avec les 30 ans de liberté et de démocratie en Afrique du Sud.
Le Président Ramaphosa a souligné l’importance de ces élections en tant que célébration de leur parcours démocratique et en tant que détermination de l’avenir désiré pour le pays. Il a appelé tous les Sud-africains à exercer leur droit démocratique de vote et à mener des campagnes pacifiques et respectueuses de la loi. Il a également encouragé les électeurs non enregistrés à utiliser la plateforme d’inscription en ligne.
Ces élections interviennent à un moment où le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), est affaibli comme jamais depuis 1994, suite à la montée de partis dissidents, à la corruption, à la défaillance des services publics et à la détérioration de la situation économique.
Le chef de l’Alliance démocratique, John Steenhuisen, a salué la fixation de la date du scrutin. Son parti, en coalition avec d’autres partis de l’opposition via la Charte multi-partis pour l’Afrique du Sud, espère renverser l’ANC et conserver le contrôle du Cap occidental, dont il a la gouvernance actuellement.
Steenhuisen a affirmé que ces élections représentaient un « tournant pour l’Afrique du Sud » et arrivaient à un moment où le pays en avait le plus besoin depuis trois décennies. Il a assuré que l’Alliance démocratique était préparée pour ce défi et qu’elle avait travaillé de manière méticuleuse pour ces élections, prête à capitaliser sur des mois de travail acharné à travers toutes les villes et les régions du pays.
Cette annonce signale le début d’une période cruciale pour l’avenir de l’Afrique du Sud, où chaque vote compte dans la construction de la nation.