Le gouvernement du Rwanda a récemment exprimé sa vive opposition au soutien logistique et opérationnel que l’ONU envisage d’apporter à la coalition des FARDC dans l’est de la RDC. Cette décision a suscité une profonde réaction de la part de Kigali, considérant que cela pourrait conduire à une nouvelle escalade du conflit plutôt qu’à une solution négociée et pacifique.
Dans une correspondance officielle adressée à la présidente du Conseil de sécurité des Nations Unies, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, a mis en garde contre les dangers d’une telle initiative. Il a souligné que cela pourrait compromettre les efforts de règlement pacifique de la crise qui sévit depuis des décennies dans l’est de la RDC, et potentiellement conduire à un conflit régional aux conséquences dévastatrices.
Le gouvernement rwandais a ainsi appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à éviter toute escalade du conflit en ne reconnaissant pas la demande de soutien logistique à la coalition dirigée par les FARDC. Au contraire, il a plaidé en faveur de la recherche d’une solution pacifique par le biais des processus de Nairobi et de Luanda. Le Rwanda s’est dit prêt à soutenir activement une résolution pacifique du conflit dans l’est de la RDC.
Cette situation intervient dans un contexte de tensions croissantes entre le Rwanda et ses voisins, notamment le Burundi, qui l’accuse d’abriter et de former des groupes rebelles sur son territoire. Le gouvernement rwandais a également accusé les présidents congolais et burundais de chercher à provoquer un changement de régime à Kigali, et a pris des mesures préventives et défensives pour contrer cette menace présumée.
Pendant ce temps, la République démocratique du Congo s’est engagée à mettre fin à l’activisme des groupes armés dans la région du Grand Kivu en faisant appel à la SADC pour combattre le mouvement rebelle M23. Les attaques récentes du M23 soutenu par l’armée rwandaise ont exacerbé les tensions, menaçant la stabilité de la région et la sécurité des populations civiles.
Cette situation complexe soulève des questions cruciales sur l’implication de multiples acteurs régionaux dans le conflit en RDC et souligne l’urgence d’une approche concertée pour parvenir à une résolution pacifique et durable.