Dans un monde de plus en plus interconnecté, le président a souligné l’importance pour l’Afrique de nouer des partenariats transfrontaliers et intersectoriels pour faire face aux défis actuels. Il a déclaré lors du Programme de leadership exécutif ministériel en marge de la 37e session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine à Addis-Abeba que l’Afrique doit travailler main dans la main avec le reste du monde pour faire face à des enjeux de santé cruciaux, ce qui constitue non seulement un choix stratégique mais une impérative morale.
Le continent africain fait face à des défis complexes et multidimensionnels qui nécessitent une approche collaborative. Des maladies infectieuses telles que le paludisme, le VIH/SIDA, la tuberculose et le choléra continuent de peser lourdement sur la région, sans oublier les menaces de maladies infectieuses émergentes qui peuvent anéantir des communautés entières et des économies entières. L’accès aux services de santé de base reste limité, en particulier dans les zones rurales, en raison de facteurs tels qu’une infrastructure inadéquate, des barrières financières et, de manière plus alarmante, une pénurie aiguë de personnel qualifié aggravée par l’émigration de la main-d’œuvre vers des pays plus riches.
En plus des maladies infectieuses, les maladies non transmissibles comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et le cancer sont en augmentation en Afrique, exerçant une pression supplémentaire sur des systèmes de santé déjà en difficulté. La santé maternelle et infantile reste également un défi, avec des taux élevés de mortalité maternelle et infantile qui continuent de décimer des vies précieuses.
Pour relever ces défis, des investissements importants doivent être consentis dans les infrastructures de santé, la formation du personnel, la rétention des travailleurs qualifiés, l’amélioration de l’accès aux médicaments essentiels et la promotion de mesures de santé préventive. Une approche globale impliquant l’ensemble du gouvernement est nécessaire, reconnaissant que les résultats en matière de santé sont intrinsèquement liés à une multitude de facteurs socio-économiques.
Les professionnels de la santé sont le pilier du système de santé et des investissements doivent être faits non seulement dans leur formation, mais aussi dans la création d’un environnement favorable à leur épanouissement. La prestation de soins de santé communautaires doit être au cœur des efforts de l’Afrique, en favorisant des partenariats avec les acteurs locaux et en donnant aux individus les moyens de prendre en charge leur propre santé.
L’équité doit être le principe directeur central dans la quête de la couverture santé universelle. Les disparités en matière de santé, enracinées dans les inégalités socio-économiques, la discrimination sexiste, l’isolement géographique et d’autres injustices systémiques, nécessitent une volonté politique et des interventions ciblées pour y faire face.
En conclusion, le président a souligné que le véritable succès du continent résidera dans sa capacité à atteindre les membres les plus vulnérables de ses communautés. Un effort concerté visant à améliorer l’accessibilité, l’abordabilité et la qualité des soins de santé pour tous, indépendamment de leur situation socio-économique, est crucial pour l’avenir de l’Afrique.
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