De nombreux médecins étrangers qui ont apporté leur aide précieuse dans les hôpitaux français se retrouvent aujourd’hui dans une situation incertaine, malgré leur engagement et leur dévouement. Suite à la fin du régime dérogatoire lié à la crise du Covid-19, près de 1 900 praticiens ont perdu le droit d’exercer, laissant un vide préoccupant dans les équipes hospitalières. Parmi eux, Karima, une chirurgienne orthopédique pédiatrique d’origine étrangère, témoigne de sa lutte pour continuer à pratiquer dans un hôpital de la région parisienne. Malgré son expérience et ses compétences indéniables, les obstacles administratifs et les changements de réglementation compliquent sa situation professionnelle.
Les médecins diplômés hors de l’Union européenne, appelés Padhue, se retrouvent aujourd’hui confrontés à une réalité difficile. Ayant œuvré dans les hôpitaux français depuis des années sous des statuts précaires, leur maintien en poste est désormais compromise en raison de l’expiration du régime dérogatoire. La nécessité de passer des épreuves de vérification des connaissances (EVC) pour espérer continuer à exercer crée une incertitude supplémentaire pour ces professionnels de santé qui se retrouvent dans l’attente d’une régularisation de leur situation.
Karima, avec son expertise en chirurgie générale, se heurte à des exigences administratives qui semblent parfois contradictoires et injustes. Son expérience et son implication dans les services hospitaliers français devraient être prises en compte, au-delà des diplômes formels. Malgré les défis et les incertitudes, elle demeure attachée à son métier et à ses patients, se sentant utile et déterminée à poursuivre sa mission de soignante.
Au-delà des enjeux administratifs, se profile le portrait de médecins étrangers engagés et passionnés, prêts à braver les difficultés pour exercer leur profession et contribuer à la santé et au bien-être des patients. Leur détermination et leur dévouement méritent d’être reconnus et soutenus, afin de préserver une ressource précieuse dans le paysage médical français. La solidarité et l’écoute envers ces professionnels de la santé étrangers sont essentielles pour garantir une prise en charge optimale des patients et maintenir un système de soins de qualité et inclusif.