La cooptation des chefs coutumiers pour rejoindre les assemblées provinciales en République Démocratique du Congo fait actuellement l’objet d’une attention particulière de la part de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Selon les dispositions légales en vigueur, les chefs coutumiers doivent être présélectionnés et désignés comme candidats à la cooptation en tant que députés provinciaux.
Cependant, ce processus ne se déroule pas sans heurts. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières, Peter Kazadi, a signalé des tensions et des remous au sein des différentes organisations des pouvoirs coutumiers. Il attribue cette situation à l’implication de certains acteurs politiques qui cherchent à influencer la cooptation en vue des élections des sénateurs et des gouverneurs des provinces.
Ces tensions ont également été observées lors de l’installation des bureaux d’âge au sein des assemblées provinciales. Dans certaines provinces, ces bureaux ont été constitués avant même la validation des mandats des élus provinciaux. Toutefois, la constitution des bureaux définitifs est prévue après cette validation, conformément à la procédure suivie pour l’Assemblée nationale.
Pour atteindre le nombre total de 780 députés provinciaux prévus pour l’ensemble du pays, les chefs coutumiers qui seront cooptés viendront compléter les députés provinciaux déjà proclamés provisoirement par la CENI. Par exemple, à Kinshasa, 4 chefs coutumiers sont nécessaires pour compléter l’assemblée provinciale qui compte un total de 48 députés provinciaux.
Le calendrier électoral réaménagé fixe la période du 2 au 16 février 2024 pour l’ouverture et le fonctionnement des Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures (BRTC). Les élections des sénateurs sont prévues pour le 31 mars 2024, suivies une semaine plus tard, le 7 avril 2024, par les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs.
En conclusion, le processus de cooptation des chefs coutumiers pour les assemblées provinciales en République Démocratique du Congo suscite des tensions et des remous. L’implication de certains acteurs politiques dans ce processus, en vue des élections futures, est à l’origine de ces difficultés. Il est important de suivre de près l’évolution de cette situation dans les prochaines semaines.