Candidat Président de la République, élu député national lors des élections du 20 décembre 2023, Constant Mutamba a récemment déposé une deuxième plainte à la Cour pénale internationale (CPI), cette fois-ci contre le Président rwandais Paul Kagame et Corneille Nangaa, coordonnateur de la coalition armée AFC. Les deux hommes sont accusés de « crimes contre l’humanité et crime d’agression » dans la province du Nord-Kivu, située à l’est de la République démocratique du Congo.
La plainte de Constant Mutamba se fonde sur des rapports crédibles émanant d’organisations du Système des Nations Unies et sur des faits et images de terrain rapportés par plusieurs sources indépendantes. Parmi ces rapports figurent le rapport Mapping publié en octobre 2010 par le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, les derniers rapports de Human Rights Watch sur les crimes graves commis par les éléments terroristes du M23, branche spécialisée de la Force de défense du Rwanda (RDF) sous le commandement de Paul Kagame, ainsi que d’autres documents du Groupe d’experts des Nations unies et du Mécanisme conjoint de vérification élargie (CIRGL).
Pour Constant Mutamba, cette plainte est un acte symbolique visant à dissuader d’autres compatriotes de suivre la voie de la rébellion et de déstabiliser leur propre pays. Il espère que cette initiative encouragera la CPI à mener des enquêtes approfondies et à organiser un procès contre Paul Kagame et Corneille Nangaa.
La situation dans la province du Nord-Kivu est particulièrement préoccupante, avec une intensification des combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les terroristes du M23 près de la ville de Goma, chef-lieu de la province. Cette escalade de la violence souligne l’urgence d’une action internationale pour mettre fin aux violations des droits de l’homme et pour traduire les responsables en justice.
Cette deuxième plainte déposée par Constant Mutamba à la CPI braque une fois de plus les projecteurs sur la situation complexe et volatile dans la région des Grands Lacs. Elle souligne également l’importance du rôle de la justice internationale dans la lutte contre l’impunité et la protection des droits de l’homme.
Dans l’attente de la réception et de l’examen de cette plainte par la CPI, il est essentiel que la communauté internationale continue de surveiller de près la situation en République démocratique du Congo et de soutenir les efforts visant à assurer la paix et la stabilité dans la région. Seule une action collective et coordonnée pourra véritablement faire avancer la cause de la justice et de la tranquillité pour les populations affectées par les conflits en cours.